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L’élection présidentielle afghane tient enfin son épilogue : Hamid Karzaï a gagné un nouveau mandat. Plus de deux mois après un premier tour entâché de fraudes massives, et au lendemain du retrait d’Abdullah Abdullah pour le second tour initialement prévu samedi prochain, la Commission électorale afghane (IEC) a déclaré lundi le chef d’Etat sortant vainqueur de l’élection.
L’IEC - dont le président Azizullah Ludin a été nommé par Hamid Karzaï - avait initialement déclaré dimanche que l’élection se poursuivrait comme prévu, le «délai de rétractation» pour Abdullah Abdullah étant dépassé au moment de son retrait. Mais lundi, alors que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, effectuait une visite-surprise sur le sol afghan, l’IEC a changé d’avis et annulé le second tour, «dans le plus haut intérêt du peuple afghan». «L’annonce surprise de son excellence le Dr. Abdullah Abdullah (...) présentait de grandes difficultés quant à l’organisation d’un second tour de l’élection», a justifié l’IEC.
Avant même cette annonce, Ban Ki-moon avait déclaré que l’ONU «respecterait et soutiendrait» toute décision prise par les autorités électorales afghanes sur l’opportunité d’un second tour ou non à la présidentielle afghane.
La Maison-Blanche a également pris acte de cette décision, défendant la légitimité de Hamid Karzaï. «Le président Karzaï a été déclaré vainqueur de l’élection afghane... Donc naturellement il est le dirigeant légitime du pays», a réagi Robbert Gibbs, porte-parole de la présidence. Barack Obama s’est ensuite entretenu par téléphone avec son homologue afghan et lui a demandé à cette occasion de faire «beaucoup plus d’efforts sérieux pour éradiquer la corruption» dans son pays.
Quant à Nicolas Sarkozy, il a félicité son homologue afghan, en l’assurant du plein soutien de la France.
Au premier tour, Karzaï avait rassemblé 49,67% des voix, contre 30,59% à Abdullah. Le chef de l’Etat sortant, convaincu d’avoir gagné au premier tour, n’avait accepté la tenue d’un second tour qu’après de fortes pressions internationales dans ce sens, suite à la découverte d’importantes fraudes.
Aujourd’hui, cette élection par défaut risque de ne donner qu’une faible légitimité au président réélu, installé aux commandes du pays fin 2001, lorsqu’une coalition internationale menée par les Etats-Unis avait chassé les talibans du pouvoir, qu’ils détenaient depuis 1996.