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Pour Maître Tarik Soubaai, avocat de Mourad Kartoumi, l'un des principaux témoins dans cette affaire, la mise en liberté des sept fonctionnaires n'a pas d'importance et n'aura aucune incidence sur la poursuite de l'enquête judicaire. «Après leur arrestation, on a pas mal de fois répété qu'il s'agit de faux coupables et que les vrais sont encore en liberté, notamment le directeur du marché, premier responsable de cet établissement », nous-a-t-il déclaré.
Pourtant, pour lui, cette libération n'est que provisoire et le juge d'instruction peut changer la qualification juridique de leur délit et ordonner leur arrestation de nouveau. «Pour la jurisprudence marocaine, la falsification des documents officiels est un délit et non pas un crime », nous-a-t-il expliqué. Le retour de ces fonctionnaires à leurs postes de travail ne va-t-il pas constituer une entrave à la poursuite normale de l'enquête ? Pour Maître Soubaai, chaque homme est présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable et les sept fonctionnaires ne sont pas encore condamnés par un juge, mais cela n'empêche pas que les autorités compétentes (l'administration du marché et le ministère de tutelle) pourraient ordonner la suspension administrative de ces fonctionnaires jusqu'à la fin de l'enquête. Mais, c'est impensable pour l'instant. « Comment voulez-vous qu'elles réagissent de la sorte alors que le directeur du marché lui-même impliqué dans le dossier n'a pas été suspendu de ses fonctions », a-t-il ironisé. Cependant, l'avocat de Mourad Kartoumi ne cache pas sa déception. Le dossier a trop traîné et rien ne semble avancer. « Après des années d'attente, la montagne a accouché d'une souris. On s'est retrouvé avec un dossier vide et de faux coupables. On laisse les gros poissons pour s'attaquer aux lampistes. Je trouve cela lamentable", nous-a-t-il confié.
Selon lui, derrière la lenteur des procédures et le retard enregistré au niveau des enquêtes judicaires, il y a un lobby puissant résidant à Rabat et Casablanca et qui manipule de près le dossier. « Il est probable que le juge d'instruction subit une pression énorme d'une part ou de l'autre et je comprends bien la situation dans laquelle il se trouve », nous-a-t-il affirmé.
Me. Soubaai ne va pas par quatre chemins. Il demande la poursuite des vrais coupables, à savoir le directeur du marché, le président du marché, le maire de la ville de Casablanca et certains élus de la ville.
Il faut noter que dernièrement, M. Kartoumi a essayé de s'immoler par le feu devant le siège du tribunal de première instance de Casablanca pour contester la lenteur du traitement de ce dossier et la non-arrestation des présumés coupables.
Il a estimé que la décision du procureur du Roi de confier l'affaire à la BNPJ ne va pas changer grand-chose malgré le sit-in observé par lui, le 16 août devant la Cour d'appel de Casablanca et les multiples lettres qu'il a adressées au Parquet.