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"Autant que nous avons pu le vérifier, il est fort probable que toutes les cellules présentées comme des Stap provenaient de cellules souches embryonnaires" introduites à un stade ou l'autre du procédé, a écrit le comité chargé de démêler le vrai du faux dans les communications scientifiques publiées en début d'année par la chercheuse japonaise Haruko Obokata dans la revue britannique Nature.
"Quant à savoir si c'est une erreur ou un geste intentionnel, nous ne pouvons pas le déterminer", a souligné le groupe d'experts qui a épluché ces articles censés présenter une méthode révolutionnaire de reprogrammation chimique de cellules matures en cellules indifférenciées pluripotentes.
"Haruko Obokata nie absolument avoir introduit des cellules souches embryonnaires" dans ses expériences, a précisé Isao Katsura, président du comité d'enquête lors d'une conférence de presse.
Par ailleurs, de nouvelles manipulations ont été découvertes sur des visuels illustrant les articles publiés dans Nature.
Ces conclusions tendent à anéantir complètement ce qui était présenté il y a moins d'un an comme une découverte prodigieuse pour la médecine régénérative.
Rappel des faits: le 29 janvier 2014, la trentenaire Haruko Obokata avait révélé sa méthode chimique de création de cellules revenues à un stade quasi embryonnaire. Le lendemain, ses travaux étaient publiés dans Nature.
Elle y expliquait comment créer ces cellules capables d'évoluer en divers organes ou tissus à partir de cellules matures, par un procédé inusité et relativement simple en apparence.
Quelques jours après, des soupçons sont nés sur la véracité des données présentées. Une commission d'enquête du Riken a conclu à la contrefaçon de visuels, et de facto remis en cause l'ensemble des éléments publiés ainsi que l'existence même des cellules Stap.
Nature a fini par retirer début juillet les articles en question.
Ce scandale a pris début août un tour tragique avec le suicide d'un des protagonistes, le professeur Yoshiki Sasai, qui avait aidé Mme Obokata à mettre en forme ses articles.
Il y a tout juste une semaine, le laboratoire public japonais Riken, qui employait M. Obokata, avait décidé de stopper toutes les recherches relatives à ces prétendues cellules Stap et d'accepter la démission de l'intéressée.