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Dans son rapport sur les violations des droits de l’Homme dans le Royaume, l’AMDH appelle les autorités françaises à mener à terme la procédure judiciaire pour mettre toute la lumière sur un dossier qui, a beaucoup trainé dans les rouages des services policiers, judiciaires et ceux du renseignement dans l’Hexagone.
Condamné par plusieurs partis dont l’USFP et par de nombreuses associations des droits humains et considéré comme un « crime d’Etat » par beaucoup d’observateurs, l’enlèvement et l’assassinat du militant socialiste marocain ont fait couler beaucoup d’encre sur cette affaire qui perdure depuis des décennies. Des obstacles d’ordre juridique et politique des deux parties concernées ont fait que jamais cette affaire n’a été élucidée. Mais ce qui est sûr, c’est que ce dossier ne tardera pas à voir le bout du tunnel avec les changements et les évolutions qui se sont opérés de part et d’autre.
L’histoire remonte à un certain vendredi 29 octobre 1965, quand le militant socialiste marocain, Mehdi Ben Barka, avait rendez-vous à la Brasserie Lipp, boulevard Saint-Germain, à Paris, avec un journaliste, un producteur et un scénariste, pour discuter de la préparation d’un film sur la Tricontinentale. Le militant marocain fut enlevé et les conditions de son assassinat n’ont jamais été révélées, malgré plusieurs instructions judiciaires françaises.
Quarante-quatre ans déjà. De longues années au cours desquelles toutes les personnes éprises de liberté et de dignité aspirent à ce que toute la lumière soit faite sur la disparition du martyr Mehdi Ben Barka. Moult scénarios ont été tramés ou montés de toutes pièces, mais à chaque fois que l’on croit être à deux doigts de saisir les tenants et aboutissants de ce dossier, combien épineux, quelques raisons obscures dites intempestivement « d’Etat » surgissent de nulle part pour que le « mystère » perdure. Un black-out qui a, depuis des décennies, entouré cette affaire. Ce mutisme réclame plus de transparence de la part des responsables marocains et français, pour que la vérité sur la disparition du martyr éclate au grand jour.
« Ce dossier a une forte symbolique. C’est un critère permettant de mesurer la volonté politique (du Maroc) pour dévoiler toute la vérité sur le sort de Mehdi Ben Barka », a déclaré à la presse la présidente de l’AMDH. Connu pour son engagement politique tant sur le plan national qu’international, Mehdi Ben Barka, le leader tiers- modiste a été la cible de plusieurs services de renseignements de l’époque. Des instructions et des procès ont eu lieu mais des énigmes subsistent toujours dans ce dossier.