Lors d'une conférence impromptue, M. Abroune qui a dirigé ce club de première division depuis 2006, a justifié sa décision par le déficit que connait son club estimé à plus de 5 millions de dh, une somme qu'il espère obtenir de la part de tous ceux qui soutiennent ce club "symbole de Tétouan".
Il a, à cet égard lancé un appel "pressant" aux autorités locales, aux élus, au conseil provincial et régional afin qu'ils augmentent leurs contributions et aides jugées dérisoires comparées aux autres clubs du pays.
M. Abroune, qui affirme avoir dépensé plus de 2,5 milliards de centimes de ses propres fonds pour redorer le blason du football tétouanais, insiste qu'il est temps de trouver d'autres sources de financement si l'on veut éviter la disparition de ce club.
Concernant le projet de professionnalisme, le président du MAT affirme que son club est prêt. Il en veut pour preuve le dossier bien ficelé présenté à la Fédération royale marocaine de football (FRMF), qui, selon lui, a salué les efforts déployés dans ce sens du point de vue technique répondant ainsi au cahier de charges.
M. Abroune rappelle que son club qui se compose, outre l'équipe première, de 10 équipes espoirs dont deux féminines, dispose de trois terrains dont un implanté dans le tout nouveau centre de formation sur la route de M'diq, et qui sera ouvert prochainement. Seul "point noir", observe le président du MAT, le déficit qui doit être comblé le plus tôt possible conformément au cahier de charges, rapporte la MAP.
Le président du MAT, n'a pas tari d'éloges à l'endroit de son équipe dont la valeur est estimée, selon lui, à plus de 3 milliards de centimes grâce à certains de ses joueurs convoités aussi bien au Maroc qu'à l'étranger, même si après 23 matchs, elle ne totalise que 26 points, une "prouesse" pour cette équipe qui revient de loin, tient-il à souligner.
M. Abroune qui laisse ainsi planer le suspense sur sa démission, affirme haut et fort qu'il restera toujours le premier supporter du MAT qui fait partie de "l'histoire et du patrimoine" de la ville de Tétouan, affirme-t-il.