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C’est, enfin, tranché. L’élection présidentielle en Algérie aura lieu le 9 avril 2009. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a convoqué le corps électoral pour la date susmentionnée.
«En vertu des dispositions de l’article 154 de la loi organique relative au régime électoral, le président de la République a procédé, ce jour, à la signature du décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour le jeudi 9 avril 2009 en vue de l’élection à la présidence de la République», a noté un communiqué officiel publié par l’APS. Abdelaziz Bouteflika a, par la même occasion, institué par «décret présidentiel (...) une Commission politique nationale de surveillance de l’élection présidentielle». Le chef de l’Etat a désigné Mohamed Teguia en tant que coordonnateur de la Commission politique nationale de surveillance de cette élection présidentielle. Celle-ci sera composée de représentants des partis politiques agréés et des candidats retenus par le Conseil constitutionnel. Elle aura pour mission de surveiller le processus électoral dans toutes ses phases, précise ce même communiqué de la présidence de la République. Le choix de M. Teguia n’est pas fortuit. Il s’agit d’un magistrat avec une riche carrière juridique.
Après avoir été avocat général près la Cour suprême et président de la Cour suprême, M. Teguia a été ministre de la Justice et ambassadeur d’Algérie en Arabie Saoudite. Pour cette élection, 18 candidats ont retiré les formulaires auprès du ministère de l’Intérieur. Le chef de l’Etat n’a toujours pas annoncé officiellement sa candidature pour briguer un troisième mandat. Dans ce sens, des sources concordantes ont dévoilé à L’Expression qu’Abdelaziz Bouteflika annoncera sa candidature jeudi prochain. M.Bouteflika s’adressera à la Nation pour annoncer qu’il sera de la course lors de la prochaine échéance.
L’annonce se fera lors d’un grand meeting qui sera organisé par les partis de l’Alliance présidentielle, le FLN, le RND et le MSP, à la Coupole. A présent, le Président maintient encre le suspense à propos de sa candidature. Mais, dans les coulisses, il s’agit juste d’une affaire de temps. Car les milieux politiques proches du Président annoncent à maintes reprises que la candidature d’Abdelaziz Bouteflika est quasi certaine. Dans un autre registre, cette élection sera marquée par l’absence du courant de l’opposition. Aucune «grosse pointure» n’a annoncé sa participation à cette échéance. Le RCD, qui a pris part à l’élection de 2004, a complètement jeté l’éponge. Il a gelé toutes les activités politiques de sa formation.
Le Front des forces socialistes (FFS) de Hocine Aït Ahmed va se prononcer cette semaine. A moins d’un miracle, le FFS ne participera certainement pas à cette échéance. Après avoir quitté la course en pleine campagne électorale en 1999, Aït Ahmed a carrément boycotté l’élection de 2004. Les islamistes n’ont pas trouvé quant à eux un candidat potentiel. Le MSP a préféré rester fidèle à la ligne de l’Alliance présidentielle. L’opposant islamiste, Abdallah Djaballah, a levé le drapeau blanc. Après avoir charmé l’élection de 2004, ce dernier a décidé de rejoindre le camp des observateurs. L’ancien président Liamine Zeroual (1995-1998), sollicité par une frange de la société politique, a, pour sa part refusé toute idée de se porter candidat. L’ancien chef du gouvernement, Réda Malek, s’est totalement retiré de la vie politique. La seule candidate qui représente un certain poids sur la scène politique nationale est Louisa Hanoune.
La secrétaire générale du Parti des travailleurs participe pour la deuxième fois à une élection présidentielle, après être entrée dans la course en 2004.