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Pourtant, de plus en plus de voix istiqlaliennes s’élèvent pour que la cadence des préparatifs se renforce. L’esprit clanique pointe à l’horizon et a fini par alimenter les craintes des militants du plus vieux parti marocain. « Il ne faut pas que l’organisation de ce 16ème congrès soit victime d’une guerre des clans qui se joue maintenant à fleurets mouchetés mais qui peut dégénérer à tout moment», explique un Istiqlalien de la nouvelle génération.
Avec la succession ouverte d’Abbas El Fassi, les clans se livrent une guerre sourde. Les soutiens à tel candidat déclaré et à tel autre qui ne l’est pas s’organisent. On parle du clan de Rabat, un petit groupe de militants de la première heure à la capacité de nuisance avérée. On parle aussi de Hamid Chabat, le patron de l’UGTM, et de la jeunesse istiqlalienne dont on connaît la proximité avec le maire de Fès et qui veulent peser dans le débat du choix du prochain leader de l’Istiqlal.
Un leader pour faire
concurrence aux islamistes
« La vraie question qui devrait se poser et à laquelle les Istiqlaliens ont l’impérieux devoir de répondre est : quel est le meilleur profil capable de présider aux destinées du parti au cours de ces prochaines années ? Les cinq prochaines années sont déterminantes, historiques. L’Istiqlal est la seule formation politique capable de faire concurrence aux islamistes du PJD et ce sur leur propre terrain. L’Istiqlal est le seul parti qui a la capacité à ne pas laisser le PJD jouer seul sur le terrain. Pour ce faire, nous avons besoin d’un leader charismatique, mobilisateur, capable de passer à la télévision, en direct d’une émission de deux heures », affirme un cacique du comité exécutif. Pour l’heure, seul Abdelouahed El Fassi est candidat au poste de secrétaire général de l’Istiqlal. L’homme jouit d’une excellente réputation au sein des instances du parti et peut se targuer du respect des militants. Cet ancien ministre de la Santé sous le gouvernement El Youssoufi –il a jeté l’éponge deux ans après sa nomination- est aussi connu pour son calme et sa sérénité. Est-il pour autant l’homme de la situation, le leader qui imposera l’Istiqlal face aux islamistes du parti de la lampe ? Pas vraiment aux yeux de nombreux militants qui voient en lui d’abord et surtout le fils de son père, Allal El Fassi : l’étiquette du parti familial appartenant au clan Fassi aura bien du mal à être décollée auprès de l’opinion publique. « Abdelouhed est un chic type, il est consensuel, respecté de tous.
Mais il faut bien le dire, aujourd’hui plus que jamais nous avons besoin d’un leader qui ait du punch. Ce n’est pas exactement la qualité première d’Abdelouahed El Fassi », fait remarquer cet Istiqlalien très impliqué dans la préparation du congrès.
Et l’équation se complique davantage lorsque l’on sait qu’aucun Istiqlalien ne pourra se porter contre Abdelouahed El Fassi, l’héritier du père fondateur.
A quatre semaines de la tenue du 16ème congrès de l’Istiqlal, toutes les options restent possibles. Le désistement d’Abdelouahed El Fassi –inimaginable pour tous ceux et celles qui le soutiennent- ouvrirait la voie à des candidatures multiples, allant de l’ancienne à la nouvelle génération. En attendant, Abbas El Fassi continue obstinément de ne pas ouvrir le dossier de sa succession. La théorie du laisser-pourrir explique largement le silence du leader sortant et beau-frère d’Abdelouahed El Fassi.