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Scénario planté, c’est la population démunie des massifs montagneux de l’Atlas et du Rif, là où la température flirte au quotidien avec le négatif et parfois à plus de la décimale, et ce pour une bonne partie de la saison, qui souffre, le plus, des conséquences des intempéries hivernales.
Neige, gel, froid, pluie et pluie verglaçante et autres ingrédients y afférents sont autant d’éléments d’un isolement forcé rendu encore plus pénible par l’impraticabilité des pistes et routes quand elles existent.
Les souks hebdomadaires en cette période sont, on ne peut plus, enclavés car en proie à d’énormes difficultés d’approvisionnement. Les véhicules (pick-up et camions) ne pouvant plus y accéder, le nécessaire relatif à la vie ou plutôt survie (sucre, farine, huile, bois de chauffe ...) à moins d’être un notable propriétaire de tracteur, se fait à dos d’âne ou de mulet et nombre d’habitants surtout les plus démunis, dans l’incapacité de se déplacer, se retrouvent en manque, d’où un statut d’assistés par la force des choses et Dame Nature.
Mais il n’y a pas que cette dernière qui s’acharne contre eux. Quand l’infrastructure, vitale au désenclavement, vient à faire défaut, il faut y voir autre chose que de basiques constituants de la providence. Souvent par manque de moyens, une agglomération ou une région donnée dans le besoin ne sont même pas pourvues d’un moindre chasse-neige ou quand il est mis à disposition, il est vétuste ou dans l’incapacité de fonctionner rouillant dans quelque garage de ministère.
En ces hauteurs ingrates malgré leur beauté, la proximité des services vitaux est du domaine de la fiction. Déjà qu’en temps normal, les événements naturels qui s’y produisent dépassent l’imagination, alors si l’on y rajoute du nôtre en détournant le regard, sûr que l’on marginalise une partie de notre population. C’est une partie de nous-mêmes, qui devient pestiférée.
Malheureusement à chaque année que Dieu fait, il faut attendre une vague de froid pour voir s’accourir, en bons pompiers de service, autorités et élus auprès de compatriotes vivant dans le sous-développement, la précarité et dans des situations pénibles. Rassurons-nous, cela ne devrait pas dépasser le temps d’une fonte de neige oh! un simple dégel comme pour, une fois de plus, dire sa désolation devant un événement pourtant ponctuel et auquel ils peuvent tant.
Depuis Madagascar, il y a eu des instructions Royales qui ont, une fois de plus serait-on tenté de dire, rappelé à l’ordre quant à l’assistance des populations souffrant des rigueurs du climat en zones montagneuses et éloignées. Mais fallait-il que S.M. le Roi Mohammed VI somme les concernés à agir ? Ne pouvaient-ils pas anticiper la situation d’autant plus que les hivers et leurs rigueurs inlassablement et ponctuellement reviennent à chaque… hiver ?