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A Miami, l'arrivée de Messi déchaîne les passions

Vendredi 14 Juillet 2023

Malgré des résultats décevants et une dernière place de conférence, l'Inter Miami est une équipe en vogue dont les places pour les prochains matches s'arrachent à prix d'or, poussant le club à augmenter la capacité de son stade, et ce pour une seule raison: Lionel Messi.

En signant dans le club de Major League Soccer (MLS), la star argentine a fait souffler un vent nouveau, avec l'espoir de voir le niveau de la ligue américaine enfin décoller, et déchaîné les passions des supporters de Miami, où vivent de nombreux Latino-Américains.

Mardi, lors de son arrivée à Fort Lauderdale, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Miami, où est construit le stade de l'Inter FC, une vingtaine de fans étaient là pour saluer le champion du monde, avec des pancartes sans équivoque: "Nous t'attendions, Messi(e)".
Chantant et scandant le nom de leur idole à l'entrée de l'aéroport, ils étaient heureux d'être là, même sans apercevoir l'enfant de Rosario, sa ville natale.

"Je me sens très bien parce que je sais que, même si je ne le vois pas là, je l'apercevrai dans une heure, la semaine prochaine ou dans dix jours. Nous sommes simplement à fond derrière lui", s'enthousiasmait Ariel Gonzalez, 56 ans.

Le départ de Lionel Messi, 36 ans, du Paris SG et sa signature au club floridien, a été une surprise pour beaucoup, même si l'Inter assurait y travailler depuis longtemps. Mais son offre était concurrencée par un pont d'or saoudien et la possibilité d'un retour dans son club de toujours, le FC Barcelone.

Désormais les supporters de Miami comptent les jours les séparant de ses grands débuts, probablement le 21 juillet en Leagues Cup, la compétition lancée en 2019 mais qui ne s'est disputée que deux fois jusqu'ici et regroupe l'ensemble des clubs américains et mexicains.
Pour Raul Patino, un Argentin qui a débarqué il y a 22 ans en Floride, l'arrivée de Messi marque "un avant et un après" dans l'histoire du football aux Etats-Unis.

"C'est un des meilleurs joueurs du monde, au même titre que Pelé ou Maradona. Dans 10 ans, quand on demandera à un adolescent à quoi il veut jouer, il répondra au football, ce sera dû à l'impact de Messi sur ces enfants", assure l'homme de 44 ans.

L'Inter Miami, qui compte l'ancien footballeur David Beckham parmi ses actionnaires, se frotte d'ores et déjà les mains sur les opportunités économiques qu'offre cette arrivée et l'immense intérêt que génère le septuple Ballon d'Or.

Dès l'annonce de sa signature, les places les moins chères pour son possible début, face aux Mexicains de Cruz Azul, sont passées de 29 à 329 dollars sur la plateforme de vente en ligne TickPick, une hausse de plus de 1.000%.

Le club a annoncé d'autres arrivées prestigieuses, à commencer par l'ancien sélectionneur argentin Gerardo "Tata" Martino ou l'ancien international espagnol Sergio Busquets, coéquipier de Messi au Barça, ainsi que l'augmentation de la capacité de son stade.

A Wynwood, le quartier artistique de Miami, la folie Messi a pris d'autres formes, comme l'immense portrait du joueur réalisé sur la façade d'un bâtiment par son compatriote Maximiliano Bagnasco.
L'artiste a finalisé la première étape, le visage souriant du footballeur, mais passe désormais à la suite: le corps du joueur sous ses nouvelles couleurs.
Un travail minutieux, sur lequel il avance chaque matin, un parasol le protégeant de la forte chaleur de ces derniers jours.

"J'ai peint un immense Messi en Albanie et durant mon séjour là-bas, l'annonce de sa signature ici est tombée. Beaucoup de mes connaissances m'ont alors dit que je devais le peindre également à Miami", explique M. Bagnasco.
Non loin, un autre Argentin, Juan Tavoas, s'avoue surpris par l'enthousiasme créé par l'arrivée de Lionel Messi à Miami.

"Il y a une forme de folie dans ce que représente Messi pour nous, Argentins", reconnaît le touriste de 38 ans, "désormais cette folie s'empare aussi de Miami. Dans tous les commerces il y a des t-shirts à son effigie, il est absolument partout. On se croirait à Buenos Aires ou Rosario".
Mais à Miami, la "Messimania" ne fait que commencer.

Libé

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