Le but espagnol de Puyol (73e) a plombé davantage l'atmosphère et, rapidement, les gens ont commencé à quitter les lieux, sans attendre le coup de sifflet final, la tête basse et parfois les larmes aux yeux.
La défaite "n'est pas méritée, on aurait dû aller au moins jusqu'en prolongation", a estimé après la rencontre, Yuri Metitsin, un vendeur de matériel de bureau de 24 ans.
"Pendant toute la Coupe du monde ils ont très bien joué, mais aujourd'hui il y avait beaucoup trop de peur, beaucoup trop de respect, sans doute parce que l'Espagne les avait battus en finale (de l'Euro) 2008", a-t-il ajouté. Plus véhément, Steven Borchardt, un entrepreneur de 22 ans, a qualifié de "honte" la prestation de la Mannschaft, bien loin du jeu développé jusqu'alors.
"En sélections de jeunes à Berlin, on jouait mieux que ces joueurs-là. Aujourd'hui on ne méritait pas (de gagner). Il n'y a pas grand-chose d'autre à dire", a-t-il argumenté.
Certains continuaient à chanter leur soutien à la sélection allemande malgré tout, d'autres insultaient Paul, le poulpe "devin" de l'aquarium d'Oberhausen qui avait prédit la défaite, voire en venaient aux mains.
Grit Hüberner, 36 ans, écrivain, reconnaissait quant à lui ne pas arriver "à y croire". "Je suis très déçue, j'ai vu beaucoup de gens pleurer. Il y a quatre ans (lors de la défaite au même stade de la compétition, face aux Italiens) j'étais déjà là, mais la défaite nous paraissait un succès parce qu'on ne s'attendait pas à aller si loin".
En tout cas, l'avenue réservée aux écrans géants risque d'être moins peuplée samedi, lors du match pour la troisième place face à l'Uruguay.
"Moi je la suivrai à la maison, avec des amis, bien confortablement. Et pour la finale, je soutiendrai les Pays-Bas", a conclu Mme H berner.