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De son côté, le Pr. Driss Zayed, président de la Société marocaine de néphrologie, a estimé que les cas d’insuffisance rénale chronique au Maroc sont situés entre 100 et 120 personnes sur 1 million d’habitants et qu’environ 3000 cas se trouvent chaque année en attente de dialyse.
Des statistiques qui ne semblent pas tenir la route, puisqu’ils ne tiennent pas compte du fait que cette maladie est en nette progression (5 à 8% par an) encore moins qu’elle constitue un véritable problème de santé publique. Malgré la création de plusieurs services spécialisés et de centres publics et privés de dialyse, le nombre de personnes non traitées dans les règles de l’art est en augmentation constante.
Actuellement, le Maroc dispose de plus de 160 centres de dialyse (publics et privés) qui couvrent l’ensemble du Royaume. La plupart des hôpitaux publics se sont dotés de centres spécialisés en la matière. Ces derniers ont souvent été mis en place dans le cadre d’un partenariat avec le ministère de la Santé qui contribue pour près de 70% au coût de la dialyse. Le reste est pris en charge par les associations de bienfaisance. Sur les 9.114 cas récents, seuls 7.000 bénéficient du traitement (4.500 en privé et 2.400 en public). Les 2000 restants qui ne bénéficient pas de couverture médicale sont inscrits sur les listes d’attente des hôpitaux publics. Pour les patients relevant de la CNOPS, la prise en charge est totale. Quant aux patients relevant de la CNSS, ils ne sont couverts qu’à 70%. Les 30% restants sont à leur charge et pénalisent lourdement leurs familles.
Ces centres connaissent un problème de taille : le nombre de malades en augmentation et les moyens limités faute de couverture médicale. À titre d’exemple, à Casablanca, les trois hôpitaux les plus sollicités, à savoir Ibn Rochd, Hay Mohammedi, Ben M’sik, traitent près de 500 malades alors que les autres infrastructures au niveau national traitent 2500 patients environ.
Il faut rappeler que l’insuffisance rénale est la conséquence de l’évolution des maladies rénales. Lorsque les deux reins ne fonctionnent plus correctement, l’organisme est petit à petit empoisonné par des déchets qui ne sont plus éliminés. L’insuffisance rénale est dite chronique lorsque cette perte de fonction est progressive et que les lésions présentes dans les reins ont un caractère irréversible. Souvent, elle progresse graduellement, et peut se manifester à long terme.
Arrivé à ce stade avancé de la maladie, le patient est mis sous dialyse. Il s’agit un moyen artificiel d’accomplir le travail des reins, mais cette technique ne peut pas remplacer leur efficacité naturelle. D’où l’intérêt de la mise en place de règles hygiéno-diététiques. L’alimentation à laquelle est soumis le patient est contraignante en raison des écueils qu’il doit éviter : trop de sel, trop de potassium, trop d’eau, pas assez de calories, pas assez de protéines...