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Initié par le Centre de la réhabilitation et des neurosciences et les départements de neurophysiologie clinique, de neurochirurgie et de neuroradiologie à l'hôpital des spécialités relevant du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Rabat, l’évènement, fruit de la collaboration entre le Maroc et l’Inde dans le domaine de la santé à travers la signature de plusieurs conventions s’inscrit dans le cadre de la coopération Sud-Sud qui unit nos deux pays.
Les travaux dirigé́ par Pr. Sarat, P Chandra et Pr. Manjari Tripathi de l’Institut indien des sciences médicales, (New Delhi), s’articulent autour de différentes thématiques et autres rubriques à l’instar de ‘’L’évolution des techniques EEG et de leur pertinence aujourd'hui’’, ‘’L'imagerie’’, ‘’Les stratégies pour aborder l'épilepsie pharmaco-résistante avec l'IRM’’, ‘’La chirurgie de l'épilepsie: et ses techniques de résection et de déconnexion ses résultats et échecs ainsi que celle dans la zone éloquente et in fine les discussions de plusieurs cas’’.
Pour ce qui est de cette maladie nerveuse qui se traduit par un mauvais fonctionnement de l’organisme et se manifeste par de brusques crises avec convulsions accompagnées souvent d’une perte de connaissance, de troubles sensoriels, sensitifs ou psychiques, elle toucherait, selon le président de la Fondation Hassan II pour la prévention et la lutte contre les maladies du système nerveux, Abdeslam Elkhamlichi, entre 600.000 et 700.000 personnes à travers tout le Royaume soit un pourcentage de la population marocaine compris entre 3 et 5%. Avec ces chiffres, on se rend compte qu’il y a une prévalence accrue du nombre de patients atteints, ils étaient 1,1% il y a de cela une décennie au pays, alors qu’à travers le monde, on compte plus de 50 millions d’épileptiques.
L’épilepsie au Maroc de sa renommée toutes de préjugés fait que la prise en charge des malades est rendue plus difficile, d’où la nécessité d’une prise de conscience et d’une sensibilisation tous azimuts quant à ce fléau. Force donc, est de constater que malgré d’immenses avancées par rapport à la fin du siècle dernier, bien des efforts restent encore à réaliser. Le but étant de promouvoir l’approche multidisciplinaire du patient épileptique.
Plusieurs facteurs défavorables à une évolution satisfaisante, y contribuent. En plus d’une infrastructure y afférente qui ne couvre pas tout le pays car n’existante ou concentrée qu’à travers une dizaine de services universitaires de neurologie dans les quatre CHU des villes principales du Royaume (Rabat, Casablanca, Fès et Marrakech), un manque flagrant de praticiens en la matière (neurologues) malgré un augmentation notable, il est aussi en parallèle, une mentalité à combattre dite de maraboutism, traditionnelle et bloquante et qui fait que les patients font encore recours aux guérisseurs et ce même si la médecine aujourd’hui prend de plus en plus le dessus. Tragique quand on sait que dans plus de 70% des cas, les médicaments sont efficaces et permettent d’arrêter les crises, d’où une vie des plus normales pour l’épileptique. Quant aux restants des cas, d’autres réponses sont à disposition dont au pire l’opération chirurgicale pour les malades résistants aux médicaments
Souvent associée à une maladie mentale, l’épilepsie est victime de clichés parfois hallucinants (proie d’une force ou d’une puissance surnaturelle et mystique) et reste ancrée telle quelle, dans les esprits de nombre de nos concitoyens, et ce malgré les solutions médicales qu’elle propose. Ceux qui en subissent le préjudice par la faute de l’ignorance sont en premier lieu les enfants. Car, comme dirait le professeur Abdeslam Elkhamlichi, si la maladie n’est pas traitée de manière précoce, elle peut entraîner des retards psychomoteurs, des paralysies et des handicaps divers.