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Ces six douars enclavés ne revendiquent que le minimum vital pour leur survie. En l’occurrence de l’eau potable pour leurs enfants et leur bétail, des accès et des routes convenables ainsi que des services de base qui respectent leur citoyenneté et dignité.
Voilà un Maroc qui n’a rien de profond, mais qui manque de presque tout. Comment peut-on encore concevoir l’approvisionnement de 474 ménages avec un seul robinet en service?
Annoncé en fanfare depuis plusieurs mois et accueilli dans la liesse par les habitants de la région, le projet d’approvisionnement en eau potable à domicile traîne encore, laissant les 474 ménages à la merci d’une constante pénurie en eau potable.
«Ce n’est pas sérieux ! L’entreprise a tout abandonné depuis plusieurs semaines pour aller effectuer des travaux dans une autre région. On peut facilement constater la mauvaise qualité du travail réalisé et se rendre compte qu’il est inachevé. Même les matériaux de construction ont été laissés à l’abandon devant les maisons», s’indigne un habitant du douar Tamrat Laadam.
Entamés depuis février 2015, d’après un responsable de l’ONEEP à Moulay Yaacoub, les travaux du projet de branchement individuel desdits douars d’un coût de quatre millions de dirhams sont en phase de production en attendant de passer à la distribution à domicile. D’après le même responsable, on ne peut pas encore parler de retard puisque l’entreprise dispose de 12 mois pour réaliser l’ensemble des travaux sachant que le branchement individuel et l’approvisionnement à domicile nécessitent un apport des ménages qui n’ont encore honoré que 50% de leurs engagements.
Une fontaine avec un seul robinet au début des années 80 assure encore l’approvisionnement en eau potable, faisant ainsi subir, au quotidien, à des centaines d’habitants de longues et pénibles heures d’attente et d’humiliation.
Il faut aussi signaler que l’eau potable n’a jamais été le seul souci des habitants desdits douars. Leurs problèmes concernent également les routes, l’enseignement, les services de santé et services administratifs, entre autres.
Pourtant, ces douars abritent une importante population, les ménages sont groupés, ce qui devrait encourager les responsables à capitaliser ce facteur pour faciliter l’accès aux services de base qui représentent des droits fondamentaux.
Voilà un constat évoqué par «Libé» depuis août 2011 sans que des autorités locales ou des élus prennent au sérieux les problèmes complexes vécus par ces habitants et qui compliquent la vie de milliers de ruraux dans la capitale spirituelle.