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De quelle quantité s’agit-il et sera-t-elle suffisante pour couvrir tous les besoins du pays en cas d’augmentation du nombre de personnes atteintes du virus en automne et en hiver? Mme Badou s’est gardée de toute précision. Il est sûr, précise-t-elle en revanche, que ce vaccin sera fourni d’une manière graduelle au fur et à mesure de sa production. Résultat: il ne sera pas en vente libre, mais c’est l’Etat qui se chargera de le distribuer suivant des critères bien précis.
En attendant, celle qui dirige le département de la santé affirme que «le Maroc ne baissera pas sa vigilance et poursuivra sa mobilisation pour faire face à une éventuelle aggravation de la situation pandémique durant les prochains mois». Une vigilance qui a permis jusqu’à maintenant d’éviter tout décès inhérent à ces différentes contaminations au virus. A ce propos, Mme Badou qui s’adressait aux délégués et responsables régionaux de la santé, a beaucoup insisté sur la rapidité de la prise en charge des malades, qui est à même d’éviter toute complication.
Pour preuve, le premier cas sérieux ayant nécessité une réanimation prolongée est dû à un retard dans la prise en charge. Selon les statistiques fournies par ce département, il aura fallu un délai de 2,6 jours entre le début des symptômes et l’hospitalisation et 2,8 jours entre le début des symptômes et la date des prélèvements. Cependant, le délai entre le prélèvement et l’administration du Tamiflu, s’avère dans certains cas exagérément long et peut atteindre les 24 H, comme l’a souligné le Pr.El Mnezehhi, directeur de l’épidémiologie et des maladies transmissibles.
Pour ce qui est des cas enregistrés, ce dernier précise que 130 cas sur les 330 examinés se sont avérés positifs. Tous les cas ont été transportés de l’étranger, principalement d’Espagne (35%), de Grande-Bretagne (20%) et du Canada.
Par ailleurs, Mme Badou qui a annoncé l’élaboration d’une stratégie régionale de lutte contre la maladie, a indiqué que les efforts déployés par le Maroc dans la lutte contre cette pandémie, ont été, à juste titre, salués par l’Organisation mondiale de la santé.