Dans ce contexte et pour une fois, la FILA (Fédération internationale de lutte) a fait confiance au Nigéria pour l'organisation de la 29ème édition du Championnat d'Afrique de lutte, mais pour des raisons sécuritaires, il a dû retirer sa candidature à la dernière minute. Ce qui a obligé la CALA (Confédération africaine de lutte) à choisir l'Egypte comme alternative.
Ainsi, l'Union égyptienne des luttes a organisé le Championnat d'Afrique juniors (Lutte libre, gréco-romaine et féminine) les 25 et 26 juin et le Championnat d'Afrique séniors (Gréco-romaine, libre et féminine) les 28 et 29dudit mois.
Les participants représentaient 15 pays à savoir l'Afrique du Sud, l'Algérie, le Madagascar, l'Egypte, la Tunisie, le Sénégal, le Soudan, la Guinée Bissau, le Cameroun, le Nigéria, Namibie, RD.Congo, les Iles Maurice, Angola et le Maroc. Les lutteurs ont bataillé dur pour accéder au podium, d'autant plus qu'ils ont été encouragés par un public nombreux et enthousiasme. Pour rappel, la lutte est une discipline très populaire en Egypte.
Concernant le Championnat d'Afrique des nations juniors, le Maroc a engagé 2 lutteurs et 2 lutteuses. Dans la catégorie des 55 kg Badri Othmane et dans les 74 kg Reda Hinani. Le premier s'est classé 4ème et le second à la deuxième place remportant ainsi une médaille d'argent.
Au niveau de la lutte féminine, il était représenté par les sœurs jumelles Haja Siham et Haja Hasna. La première a décroché une médaille de bronze et la seconde une médaille d'argent respectivement dans les catégories de poids 60 et 63 kg.
Chez les séniors, la lutte gréco-romaine a sauvé l'honneur avec une médaille d'argent dans la catégorie des 74 kg remporté par le lutteur Aziz Choukri Attafi. Pour ce qui est de la lutte libre, c'était la déception puisque les nationaux, pour une fois, n'ont pu décrocher de médailles. Ainsi Moulla Saîd, khouilli, et Mourad Bekalli, pourtant des athlètes sur qui le Maroc a toujours compté, ont échoué dans cet exercice. Selon ces athlètes, le manque de concentration et de participations à de tournois internationaux leur a fait défaut.
Contrairement aux années précédentes, les Egyptiens n'ont pas pu se distinguer comme à l'accoutumée car ils étaient concurrencés par les Nigérians, ainsi que les lutteurs issus des centres de formations de l'Afrique noire dont celui de Tiess en Sénégal.
Selon M. Didier Favori expert de la Fila, " le Maroc possède un potentiel important de jeunes talents dans les 3 styles olympiques. Et c'est maintenant, 6 années avant les J.O de Rio que le Maroc doit mettre en place un programme ponctué par des stages et de tournois qui permettront aux lutteurs marocains de se préparer dans de bonnes conditions " Et d'ajouter qu' " il ne faut pas attendre l'approche d'une manifestation pour tout remettre en question. L'objectif reste les Olympiades de 2016 et c'est aujourd'hui que le travail doit commencer car demain sera trop tard ".