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L’objectif de cette rencontre est de s’enquérir des dernières nouveautés dans le domaine de la fabrication des fertilisants et surtout, de partager et échanger les informations, les connaissances, les expériences et les expertises notamment, en matière de production des engrais et de protection de l’environnement.
Pour ce faire, les participants ont été conviés à suivre quelque 23 communications, et surtout à visiter une exposition organisée pour la circonstance et qui traite de plusieurs thèmes relatifs aux « nouveautés technologiques au service de l’industrie des engrais à base de phosphate, d’azote et de potasse », aux «technologies permettant d’améliorer la protection de l’environnement », à « la sécurité et la santé du personnel », à « la rationalisation de l’énergie et de la consommation d’eau », aux « nouveaux équipements et systèmes de contrôle » et à « l’optimisation de la maintenance ».
L’un des moments forts de ce rendez-vous scientifique est la séance d’ouverture, à laquelle ont pris part d’éminentes personnalités, dont le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhenouch, le président directeur général du Groupe de l’Office chérifien des phosphates (OCP), Mustapha Terrab ainsi que d’autres responsables à l’AFA.
Dans son discours d’ouverture, M. Akhenouch a mis l’accent sur le rôle des fertilisants en tant que moteur essentiel pour le développement agricole, estimant que l’industrie des fertilisants et des matières premières qui y sont liées se trouve conviée, plus que jamais, à remplir pleinement son rôle dans le soutien et l’accompagnement du secteur agricole arabe.
M. Akhenouch s’est dit aussi en faveur d’un accompagnement, à long terme, des stratégies agricoles arabes, faisant savoir que l’usage modeste des fertilisants dans le secteur agricole pour ce qui est de la région arabe en général, et le Maroc particulièrement, ne pourra qu’avoir un impact direct sur le rôle et la contribution du secteur agricole aux efforts de développement.
Evoquant « le Plan Maroc Vert », M. Akhenouch a fait remarquer qu’il s’agit là d’une stratégie ambitieuse se fixant pour objectif de promouvoir, à long terme, l’activité agricole et ce, sur le plan national, par le biais de la transformation de près d’un million d’hectares en cultures à forte valeur ajoutée, tout en triplant la production dans les dix années à venir.
Pour le ministre, un tel chantier suppose des investissements colossaux dans le secteur agricole qui avoisinent les 15 milliards de dollars afin d’atteindre des résultats encourageants aussi bien sur le plan économique que social, d’autant plus qu’il s’agit de garantir près de 1,5 million d’opportunités d’emploi et d’atténuer les effets de la pauvreté en milieu rural. Sur un ton optimiste et rassurant, M. Akhenouch n’a pas exclu une éventuelle extension de cette expérience à d’autres pays africains, surtout que, selon lui, le continent africain a, désormais, le devoir d’amorcer « sa révolution verte ».
Et le ministre de conclure que le retard enregistré en matière d’utilisation des fertilisants s’accentue davantage, en l’absence de visions stratégiques, à même de garantir la sécurité alimentaire, notamment en Afrique. Même son de cloche chez le patron de l’OCP, pour qui le monde arabe dispose de tous les atouts pour jouer un rôle pionnier en matière de production des fertilisants, surtout avec les énormes réserves de phosphates, dont il dispose (70 % du potentiel international), outre le gaz naturel et le potasse notamment en Mer morte. M. Terrab n’a pas manqué, dans ce sens, de mettre l’accent sur l’importance de ces trois composantes indispensables à la fabrication des fertilisants, estimant qu’il appartient au monde arabe d’assumer pleinement ses responsabilités vis-à-vis des générations montantes, notamment lorsqu’il s’agit de garantir la sécurité alimentaire.
Le président du Conseil d’administration de l’AFA, le Marocain Mohamed Najib Benchekroun, s’est penché sur les potentialités naturelles que recèle le monde arabe et dont l’usage rationnel, non seulement permettra de garantir la sécurité alimentaire pour tous les peuples de la région mais aussi, contribuera aux efforts déployés par la communauté internationale pour lutter contre la famine et la pauvreté.
Chiffres à l’appui, M. Benchekroun a indiqué que le monde arabe détient, à lui seul, 70% des réserves mondiales de phosphates, 35% du gaz naturel, outre des réserves importantes de potasse brut, des matières qui, a-t-il précisé, demeurent nécessaires à la fabrication des fertilisants.
C’est dans ce contexte que M. Benchekroun a lancé un appel à l’ensemble des industriels, des chercheurs, des universitaires, des producteurs et des vendeurs arabes, pour développer ce genre d’industrie et unifier leurs efforts et leurs énergies, de manière à offrir au monde arabe cette opportunité d’assumer pleinement sa responsabilité, tout en s’inscrivant en droite ligne avec les efforts entrepris, à l’échelle planétaire, pour garantir la sécurité alimentaire mondiale. Shafik Al Ashkar, secrétaire général de l’AFA, a axé son intervention sur les défis que l’industrie des fertilisants est appelée à relever, notamment ceux liés à la croissance démographique, à l’augmentation de la demande mondiale en alimentation, et à la chute drastique des réserves mondiales d’aliments, laquelle a atteint 20%, soit le niveau le plus bas réalisé depuis plus d’une trentaine d’années.
Il a, à ce propos, appelé les fabricants de fertilisants dans le monde arabe, à se mobiliser davantage pour la concrétisation de projets visant l’augmentation de la capacité de production afin d’assurer une meilleure offre des différentes sortes de fertilisants.
M. Al Ashkar s’est dit aussi en faveur de la promotion de la recherche scientifique dans ce domaine et de l’organisation d’opérations de prospection de nouveaux gisements de phosphates.
Créée en 1975 sous l’égide du Conseil de l’Unité économique arabe, l’Arab Fertilizers Association est une ONG qui regroupe les producteurs arabes des engrais et des matières premières associées, ainsi que les organismes et les sociétés en rapport avec ce secteur d’activité.
L’objectif principal de cette ONG, qui compte actuellement 200 membres dont 38 membres actifs, 137 membres associés et 25 correspondants, consiste à promouvoir les relations de coopération technique et commerciale entre les sociétés membres.