16 projets d'infrastructures dans divers secteurs seront examinés lors du sommet de Dakar destiné à mobiliser les investissements et accélérer le bouclage financier des projets prioritaires pour le développement économique de l'Afrique, a affirmé, samedi à Dakar, le Premier ministre du Sénégal, Aminata Touré.
Parmi ces projets figure la construction d'une ligne de transmission de l'énergie de 2700 km en Afrique du Nord avec une capacité de 4500 mégawatts partant du Maroc à destination de l'Egypte en passant par l'Algérie, la Tunisie et la Lybie, a souligné Mme Touré lors de la réunion préparatoire du sommet sur le financement des infrastructures en Afrique.
Ces projets multisectoriels, a-t-elle dit, concernent, entre autres, les domaines de l'énergie, la technologie de l'information et de la communication ainsi que le transport, estimant que l'adhésion des partenaires d'horizons divers, à savoir les entreprises publiques, le patronat, le secteur bancaire et financier est essentiel pour réaliser les objectifs fixés par le sommet de Dakar (14-15 juin).
Pour Mme Touré, la mise en place de ces infrastructures est essentiel à la croissance économique en ce sens que ces projets permettront la création d'emplois et l'amélioration à tous les niveaux de la productivité de l'économie.
Relevant l'importance vitale de ces projets, elle a estimé que la résorption du déficit d'infrastructures en Afrique nécessite que les dépenses soutenues en capital soient effectuées sur plus d'une décennie "à concurrence du double des sommes actuellement dépensées" qui se chiffrent à environ 45 milliards de dollars. La réunion a été marquée notamment par la présence de ministres africains, de diplomates en mission à Dakar, de représentants d'organisations régionales et internationales, du secteur privé et d'autres partenaires.
Le sommet de Dakar organisé à l'initiative du président, Macky Sall, vise à promouvoir la participation du secteur privé dans le financement et le développement des infrastructures en Afrique.
Les 16 projets identifiés seront mis en œuvre dans le cadre du Programme du développement des infrastructures en Afrique (PIDA) de l'Union africaine et du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD). Ils seront présentés lors du sommet aux investisseurs privés et serviront de plate-forme pour un débat sur leur potentiel d'investissement.
Le sommet est soutenu, entre autres, par la Banque africaine de développement (BAD), la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA), la Banque mondiale et d'autres partenaires.