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Le Tchad et le Soudan s’accusent mutuellement de soutenir des rébellions armées sur leurs sols respectifs, chacun clamant son innocence.
Le sous-secrétaire général des Nations unies Dimitry Titov a souhaité que “les groupes armés, des deux côtés de la frontière, réalisent que l’accession au pouvoir par la force est inacceptable”.
Le Conseil de sécurité exhorte les deux pays “à normaliser leurs relations, à coopérer pour mettre fin aux activités transfrontalières des groupes armés et à renforcer leurs actions pour combattre le trafic illicite d’armes dans la région”.
Dimitry Titov souhaite que le Conseil de sécurité se prononce pour le renforcement de la MINURCAT, la mission de l’ONU au Tchad et en Centrafrique, en termes d’hommes et d’hélicoptères. AP
Par ailleurs une source militaire française à N’Djamena a affirmé hier que les forces gouvernementales tchadiennes ont remporté une “victoire nette” sur les rebelles lors des affrontements des derniers jours, estimant que les combats étaient “dans une phase finale”.
“Je crois qu’on peut dire qu’on est dans une phase finale. C’est une victoire nette de Déby. Les rebelles rebroussent chemin”, a affirmé cette source militaire française jointe depuis Libreville.
“Il y a une reconcentration de colonnes (de rebelles) dans le sud-est, le long de la frontière”, qui semble indiquer que la rébellion quitte le pays, a expliqué cette source. “La situation devrait revenir au calme”, a-t-elle ajouté.
La France compte 1.100 soldats stationnés au Tchad dans le cadre du dispositif Epervier, opération française lancée en 1986 au titre d’un accord bilatéral. Ce dispositif fournit notamment à l’armée tchadienne des renseignements obtenus par surveillance aérienne.
“L’armée tchadienne s’est montrée très organisée. C’était digne d’une armée moderne. Elle a été très organisée et a opéré de manière séquentielle”, a analysé cette source. “Ils ont su attendre et ne se sont pas précipités. C’était réfléchi. Ils ont attendu de comprendre ce que voulait faire l’ennemi et quand ils ont compris, ils leur sont tombés dessus. Ils ont su canaliser l’adversaire”, a encore commenté ce militaire français.
Dimanche matin, un membre de l’Union des forces de la résistance (UFR, coalition des principales factions de la rébellion) avait assuré à l’AFP que l’offensive rebelle n’était pas finie.
“Ce n’est pas fini. Nous nous regroupons, on s’occupe des blessés, on se prépare. La situation est calme ce matin, mais vous verrez ça va reprendre”, a affirmé cette source jointe depuis Libreville.
Samedi, le ministre tchadien de la Défense par intérim, Adoum Younousmi, a estimé que le Tchad avait remporté une “victoire décisive” sur les rebelles jeudi et vendredi. Le gouvernement a avancé le bilan de 247 morts (225 rebelles, 22 militaires) et 212 insurgés capturés jeudi et vendredi après les combats au sud d’Abéché, grande ville stratégique de l’est du pays à plus de 600 km de la capitale.
“N’Djamena peut dire ce qu’elle veut mais ce n’est pas terminé. Les bilans donnés par les autorités sont faux”, a répliqué la source de l’Union des forces de la résistance (UFR).