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![Women's Tribune mobilise les femmes sur les enjeux climatiques Women's Tribune mobilise les femmes sur les enjeux climatiques](https://www.libe.ma/photo/art/default/7819967-12127384.jpg?v=1432296159)
Comme le suggère le thème de cette année, « Femmes pour le climat », ce sixième rendez-vous est consacré au rôle de la femme dans l’environnement et constitue une étape décisive pour la mobilisation de celle-ci sur les enjeux climatiques.
Il faut dire que dans la transition vers l’économie verte qui s’amorce sur tous les continents, la question des besoins et du rôle des femmes se pose de plus en plus. C’est en tout cas la conviction de Fathia Bennis, la présidente du Women's Tribune qui a animé récemment une rencontre à Casablanca. Aux côtés de Michèle Sabban (présidente du R20), Sabah Chraibi (présidente de l’Association ESPOD, Maroc) et Fattouma Benabdenbi (militante pour l'agriculture biologique avec « Terre & Humanisme »).
Les organisateurs assurent que cette édition s’efforcera d’illustrer de manière concrète les questions essentielles liées à la problématique de la «justice climatique». A savoir ses déclinaisons en matière d’injustice accrue entre femmes et hommes, ainsi que les actions concrètes qui devraient être encouragées pour concevoir et mettre en œuvre des «politiques relatives au climat favorisant l’égalité des sexes».
« Le temps est venu de rentrer véritablement dans l’action face à la gravité de la situation par rapport au climat. Parce qu’il y va de la survie de l’humanité », a confié à Libé Fathia Bennis, regrettant que « beaucoup ne se rendent pas encore compte de la gravité de la situation». Ce qui, sans doute, explique qu’« on ne préserve pas assez l’environnement », a-t-elle ajouté.
Par contre, il ne fait aucun doute pour la présidente de Women’s Tribune que cette thématique s’inscrit entièrement dans les objectifs de l’association dont la volonté affirmée est de contribuer à construire l’égalité hommes/femmes au niveau des instances locales, et de promouvoir la place des femmes, leur vision et leur visibilité dans le pourtour méditerranéen.
A propos des femmes, Fathia Bennis a estimé que quand bien même « elles reçoivent des coups, elles doivent se relever et continuer à lutter. Parce qu’elles ont bien plus de compétences qu’on ne le dit. Elles ne sont pas reconnues parce qu’on ne leur fait pas confiance et qu’on tente de les décourager. Même l’éducation a joué ce rôle-là : petites, on leur disait: ça tu ne peux pas, tu es une fille».
«Maintenant qu’on a dépassé ce stade, a-t-elle poursuivi, je dis que toutes les femmes, que ce soit celles qui sont allées à l’école ou non ont des personnalités extraordinaires mais que certaines ne savent pas les communiquer suffisamment».
Interpellant la clase politique, la présidente du Women's Tribune a invité les politiques à s’impliquer davantage sur les questions du climat, estimant que ces derniers « n’ont pas de choix».
Quoi qu’il en soit, Fathia Bennis « espère que lors de la Déclaration de Skhirat on aura des recommandations qui seront traduisibles en actions. Car il ne s’agit plus de faire de beaux textes et discours. Ce temps est passé ».
Il est à rappeler que la 6ème édition du Women’s Tribune se tient à quelques mois seulement de la 21ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques qui aura lieu à Paris en décembre prochain et à une année de la 22ème Conférence qui se tiendra au Maroc en 2016.
Ajoutons aussi que cette édition sera marquée par la participation de personnalités politiques, économiques ainsi que des représentants de la société civile, du Maroc et d’ailleurs qui viendront enrichir de leurs expériences cette plateforme d’échange pour proposer des actions concrètes qui inscriront à terme la Déclaration de Skhirat à celle de Paris.