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Un autre magistrat a décidé «le placement en détention pour un délit de collaboration avec une organisation terroriste» de leur mère soupçonnée d'avoir organisé une filière de recrutement de jihadistes, selon cette source.
La femme avait été arrêtée la veille à son domicile à Badalona (nord-est) ainsi que son mari et leurs deux fils, dont le départ pour la Syrie était imminent, selon le ministère de l'Intérieur.
Le juge de l'Audience nationale, compétente en matière de terrorisme, a estimé que cette mère «a organisé pour ses enfants les démarches nécessaires à leur déplacement en zone de conflit».
Il a également inculpé le père pour «collaboration avec une organisation terroriste» mais l'a laissé libre sous contrôle judiciaire, assorti d'une interdiction de sortie du territoire.
Les jumeaux étaient surveillés depuis le départ en Syrie de l'un de leurs frères, décédé en 2014 et «dont on pense qu'il avait rejoint les rangs de groupes jihadistes liés à Daesh» (groupe Etat islamique), avait indiqué mardi le ministère de l'Intérieur.
Les deux adolescents avaient quitté l'école publique et suivaient des études coraniques à Tétouan , «immergés dans un processus de radicalisation», selon cette source.
Depuis le début de l'année, 29 jihadistes présumés ont été arrêtés en Espagne et les autorités ont empêché le départ «d'environ 50 combattants étrangers», avait aussi assuré mardi le ministre de l'Intérieur Jorge Fernández Díaz.
Il s'est félicité de la collaboration avec les autorités marocaines «tant sur le terrain qu'au niveau du renseignement».
Plusieurs cellules chargées de recruter des volontaires prêts à partir dans des zones de conflit pour le compte du groupe Etat islamique (EI), ont été démantelées ces derniers mois en Espagne, en particulier dans les présides occupés de Sebta et Mellilia.
Selon les autorités, une centaine d'Espagnols aurait rejoint les rangs de milices jihadistes en Irak ou en Syrie, moins que le nombre de Français, Britanniques ou Allemands qui sont partis dans ces pays.