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Le service public est, en effet, le lieu d’incarnation des valeurs nationales. Plus que tout autre employeur, l’Etat doit donc se montrer exemplaire concernant la place et le traitement qu’il accorde aux femmes.
Nonobstant les principes énoncés non seulement dans le texte constitutionnel, mais aussi par les lois en vigueur et notamment celles afférentes au statut général de la Fonction publique, force est de constater que des inégalités effarantes persistent.
Le taux de féminisation de l’administration publique ne s’élève, en effet, qu’à 39,40% alors que dans le secteur privé, il est de 45%.
Dans le détail, la structure de ces données officielles par ministère révèle une forte concentration féminine dans six départements. Celui de l’Education nationale dispose, en effet, de près de 60% de femmes fonctionnaires, suivi de celui de la Justice et des Libertés dont 44% du personnel sont des femmes, celui de la Santé avec près de 14% et par le ministère de l’Intérieur avec une part supérieure à 5%.
Quant aux ministères de l’Economie et des Finances et de l’Enseignement supérieur, leurs taux d’emploi féminins avoisinent respectivement les 37% et 35% de leur effectif total.
Pis, des inégalités persistantes demeurent notamment en matière d’évolution des carrières, d’accès aux emplois de responsabilité, de conditions de travail, etc. Plus que de plafond de verre, c’est d’injustice pure et simple qu’il s’agit. Ceci d’autan plus que la montée en puissance des forces rétrogrades qui a permis aux islamistes de trôner à la première place du podium gouvernemental n’a fait que remettre au goût du jour et d’aggraver les facteurs sociaux et culturels par lesquels d’aucuns expliquent pareille situation. Une situation qui, de la famille, à l’école, en passant par certains lieux de socialisation, renforce les représentations stéréotypées des places et rôles des femmes et des hommes dans la société ainsi que leurs choix de carrières et motivations.
Contre-productive et surtout inacceptable au regard des annonces maintes fois réitérées par l’actuel gouvernement dont le chef voudrait voir la femme maintenue au rang de ménagère plutôt que d’accéder à celui de manager, cette situation devrait être combattue par tous les moyens légaux admis. Il y va de l’avenir de notre pays.