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Y a-t-il du porc dans mon plat ? Après le scandale sur la viande chevaline, qui a éclaté en France, en 2013, la question peut tarauder plusieurs consommateurs de produits dits «halal». Pour avoir le cœur net et être sûrs que leurs plats sans porc le sont vraiment, une jeune entreprise française, «Halaltest», va proposer quatre tests: un pour les viandes de porc crues, un autre pour les viandes de porc cuisinées, un pour le sang humain et un dernier pour l'alcool.
Selon le site de la marque, une dizaine de minutes suffisent pour connaître le résultat du test, qui consiste à imprégner une languette avec l'échantillon, dans une pipette contenant un peu d'eau chaude.
S'il compte une barre sur ladite languette, le test est négatif. S'il en compte deux, il est positif. Pour le test sur la présence d'alcool, un code couleur allant du jaune au vert précise la concentration d'éthanol.
« Halaltest » est l’idée originale du Franco-Algérien Abderrahmane Chaoui, 25 ans, diplômé d’une école de commerce, et de Jean-François Julien, l’un de ses camarades de promotion. Et afin de mener à bien cette aventure, ils se sont associés à Thomas Nenninger, médecin et président du Syndicat des jeunes médecins biologistes de France.
Quant au choix du nom de la marque, il est bien stratégique, puisqu’en France, le marché du halal est en pleine expansion. Il connaît, depuis quelques années, une progression allant de 10 à 15% par an et on estime que 40.000 tonnes de viande sortent des abattoirs halal, faisant de la France le premier consommateur européen de pareilles viandes, soit 5,5 milliards d’euros par an.
Les six millions de musulmans de France ainsi que les personnes allergiques au porc et à l'alcool pourront donc se procurer "très bientôt", assurent les fondateurs de la société, ces tests qui seront vendus au prix de 6,90 euros l’unité. Mais à ce prix, les consommateurs ne tremperont certainement pas la petite languette dans tous leurs plats.
Chose qu’Abderrahmane Chaoui, co-fondateur de la société, affirme sans détour: «L'usage de notre test doit rester occasionnel : il sert avant tout à rassurer le client sur une marque qu'il a l'habitude d'acheter », explique-t-il, dans une déclaration à Metronews.
Par ailleurs, les jeunes entrepreneurs ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Ils travaillent déjà sur la création d'un autre test qui permettrait de savoir si l'animal a bien été égorgé selon le rite islamique ou non, "en se basant sur l'oxygénation du sang". Mieux encore, la jeune entreprise compte également s'attaquer au marché de la sécurité alimentaire: "Dans quelques semaines, nous allons lancer une autre gamme de produits sous la marque Food Confirm, destinés à détecter rapidement les traces d'allergènes dans la nourriture, comme le gluten, les crustacés ou le soja...", précise Abderrahmane Chaoui à BFMTV.