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Rappelons que les maladies auto-immunes (MAI) sont un ensemble de maladies où le système immunitaire commet des erreurs et s’attaque aux propres constituants de l’organisme. Ce type de pathologies dont le nombre dépasse la centaine, constitue la 3ème cause de mortalité après le cancer et les maladies cardiovasculaires, et touche entre 7 à 10% de Marocains, dont plus de 80% sont des femmes.
L’inflammation n’est pas toujours délétère, elle constitue, au contraire, la première ligne de défense de l’organisme contre les agressions infectieuses, traumatiques ou tumorales. Son action se traduit en apparence par une rougeur et un œdème au siège de l’inflammation et sur le plan biologique par des modifications des différentes protéines de l’inflammation. Ce qui induit une accélération de la vitesse de sédimentation (désignée par VS), une augmentation de la C réactive protéine (CRP) et un changement au niveau de l’électrophorèse des protéines (EPP).
Les travaux de cette journée consacrée à la problématique de l’inflammation seront axés sur l’examen de deux pathologies au Maroc qui constitue une sphère étroite des pays qui en sont touchés. Il s’agit de la maladie de Behçet et les fièvres auto-inflammatoires. En effet et malgré leur relative rareté, ces deux pathologies méritent d’être mieux connues et reconnues dans notre pays, car elles posent un réel problème de santé publique.
La maladie de Behçet, dont la lésion originelle est une inflammation de la paroi des vaisseaux, se caractérise notamment par des aphtes touchant la cavité buccale et les organes génitaux. Elle a la particularité, quoique ubiquitaire, de sévir dans certaines régions du monde correspondant à l’ancienne Route de la soie. La gravité de la maladie réside dans la fréquence d’une inflammation des yeux pouvant conduire à la cécité, ou du système nerveux menant à l’infirmité. De plus, la maladie de Behçet souffre de l’absence d’un test pathognomonique dont la présence signe la maladie. Son diagnostic repose donc exclusivement sur des symptômes rapportés par les patients et des signes observés par les soignants.
Quant aux fièvres auto-inflammatoires, elles sont à l’origine de fièvres et d’inflammations sans aucune infection sous-jacente avec une périodicité intrigante et une régression spontanée insidieuse. La maladie périodique ou fièvre méditerranéenne familiale en représente le chef de file. Ses caractères principaux se déclinent sous forme de douleurs abdominales pseudo-chirurgicales, de fièvre rythmique et d’un risque de dépôt des produits de l’inflammation appelée amylose en particulier dans les reins. Les cibles de prédilection de cette maladie sont les Turcs, les Arméniens, les arabes et les Juifs non-ashkénazes.
La journée sera également mise à profit pour lancer un appel pour la constitution d’une association marocaine de la maladie périodique et des fièvres auto-inflammatoires.