“L’approche genre, une condition sine qua non pour les programmes de développement”.
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Elles sont venues de partout. Du Nord comme du Sud, des provinces proches de la capitale administrative comme de l’Oriental et des villes comme des campagnes pour faire entendre leurs voix et dire tout le mal qu’elles pensent des régressions vers lesquelles l’actuel Exécutif conduit le pays et de la misogynie des positions qu’il a adoptées à l’endroit de la moitié de la population marocaine.
«Nous sommes sortis de Fqih Bensaleh à 4 heures du matin et Nous sommes arrivés ici presque à 8 heures et demie». Malgré son jeune âge, cette jeune fille, adhérente à une association féminine, a insisté, en compagnie d’autres jeunes filles, à défendre les droits des femmes et à prendre part à la manifestation des femmes qui a été organisée par le Collectif «Egalité et démocratie». Pour elle, la cause mérite le sacrifice.
Le cortège, parti de Bab El Had vers 10h, a battu le pavé jusqu'au Parlement. Des femmes de tous les âges venant des quatre coins du Royaume et aussi les hommes ont pris part à cette manifestation organisée à l’occasion de la Journée internationale de la femme.
Les manifestantes brandissaient des drapeaux nationaux et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire les principales revendications des associations féminines démocratiques. Elles ont également scandé à cor et à cri des slogans condamnant les politiques publiques du gouvernement Benkirane tels «Les femmes disent : ça suffit de violer la Constitution», «Pas de démocratie sans l’opérationnalisation de la Constitution pour garantir les droits essentiels des femmes», «L’approche genre est une condition sine qua non pour les programmes de développement».
Les femmes ittihadies ont massivement pris part à cette marche. Elles ont dénoncé la politique rétrograde du gouvernement Benkirane qui tergiverse à mettre en application la Constitution et notamment son article 19 qui dispose que «l’homme et la femme jouissent, à égalité, des droits et libertés à caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental, énoncés dans le présent titre et dans les autres dispositions de la Constitution».
L’organisation socialiste des femmes ittihadies a été massive et distinguée par la présence de Fatima Belmoudden, Khadija El Kariani, Amina Ouchlih, Fatiha Sdasse, Badia Radi et Hanane Rihab, membre du Bureau politique du parti de la Rose et du Secrétariat national de l’OSFI
“20 après la Conférence de Pékin, les violations des droits de la femme continuent”.
Les photos d’Amina El Filali planaient sur la marche d’hier deux ans après qu’elle se soit donné la mort parce qu’elle a été obligée d’épouser l’homme qui l’avait sauvagement violée. Les manifestants ont demandé à changer les lois pour que les violeurs de mineures soient jugés pour leurs crimes.
Pour les femmes soulaliyates, cette manifestation a été une occasion idoine pour réitérer leurs revendications, à savoir la révision de l’arsenal juridique relatif aux terres collectives, notamment le Dahir datant du 27 avril 1919, et ce, en vue de garantir l’égalité entre les femmes et les hommes en matière de droits et de les reconnaître en tant qu’ayants droit sans discrimination aucune.
Plusieurs leaders des partis politiques ont également pris part à cette marche. Notamment Driss Lachguar, Premier secrétaire de l’USFP; Habib El Malki, président de la Commission administrative du parti de la Rose; Abdelmaksoud Rachdi, Soufiane Khairat et Kamal Daissaoui, membres du Bureau politique de l’USFP; Hamid Chabat, secrétaire général du parti de l’Istiqlal; Karim Ghellab et Bouamar Tighouane, membres du Comité central de ce même parti; Hakim Benchemass, membre du Bureau politique du Parti authenticité et modernité; Milouda Hazeb, également membre du BP du PAM ainsi que des membres dirigeants de l’Union constitutionnelle dont Anouar Zine et Fouzia Abied.