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Effet, tout au long du drame qui a coûté la vie à plus de 36 personnes et six portés disparus sans parler des dizaines de familles sans abris, le département de Rebbah s’est contenté de dresser le constat des dégâts et d’ordonner l’ouverture d’une enquête administrative dont les résultats ne seront peut-être jamais publiés.
Pourtant, la situation est grave. Sur 7.500 ponts, près de 200 menacent ruine, 800 exigent des travaux de réparation urgents, 3.800 ne dépassent pas les 5,50 m de largeur, 100 ont été submergés par l’eau et 200 ont une portance fort limitée. L’état du réseau routier n’a également rien de réjouissant. Hormis les axes autoroutiers, les infrastructures demeurent vétustes et manquent d’entretien.
Face à cette situation, Rebbah apporte une réponse simple. Pour lui, s’il est vrai que le Maroc dispose d’un réseau routier déplorable et de ponts menaçant ruine, le gouvernement n’a nullement les moyens financiers et techniques à même de lui permettre de faire face à la situation ! Et qu’en est-il donc des 1.100 millions de DH alloués en 2013 par son département à l’entretien et à la réparation des ouvrages d’art, au renforcement de 784 km et au revêtement de 903 km de routes ainsi qu’à la reconstruction de 91 ponts? «On n’a rien vu venir», nous a affirmé le dirigeant d’une société d’entretien et de remise en état des ouvrages d’art. D’après lui, aucun appel d’offres concernant l’entretien de tels ouvrages n’a été lancé entre 2013 et 2014. « S’il y a certes eu appels d’offres, ils ne concernaient qu’un nombre réduit d’ouvrages d’art et ils ont été lancés en catimini», nous a précisé notre source avant de poursuivre que les hauts fonctionnaires du département de Rebbah expliquent cette situation par les restrictions budgétaires imposées par le gouvernement.
Un argument qui ne semble pas convaincre notre source, en estimant que l’entretien et la remise en état des ponts ne sont pas la priorité du ministère de l’Equipement. « Prenez l’exemple du pont reliant Azemmour à El Jadida, les travaux d’entretien ont été entamés en 2011 et se poursuivent encore. En effet, le rythme de travail en dit long sur le souci des responsables d’entretenir cet ouvrage d’art », nous a-t-elle confié.
Notre source va plus loin. Elle estime que la situation est plus dramatique dans les régions enclavées. « Il y a des centaines de ponts qui présentent un véritable danger pour la vie des populations notamment dans les zones lointaines. A taouanate, par exemple, il y a plus de 20 ponts qui exigent un entretien d’urgence », nous a-t-elle indiqué.
L’entretien des routes ne constitue nullement une priorité pour le département de Rebbah. Le ministre semble concentrer ses efforts sur le développement du réseau autoroutier au détriment des routes nationales, secondaires voire tertiaires. Pour lui, les moyens financiers et le personnel manquent à l’appel. Une aberration, selon plusieurs experts qui estiment que le ministre manque de volonté politique et d’imagination. D’après eux, les fonds ne font pas défaut. C’est la mauvaise gestion, le clientélisme et la corruption entachant certains appels d’offres qui obèrent tout effort consenti dans ce domaine.