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Il suffit de se farcir le triste spectacle quotidien fait de bagarres à n’en pas finir, d’odieuses injures, de coups de klaxons intempestifs, et d’infractions permanentes au Code de la route, de dragues vulgaires, de comportements bassement sexistes, etc.
Mai s’il y a un phénomène qui nous agresse en toute impunité, c’est celui de cette hygiène malmenée à tous les niveaux.
Les étals en tous genres pullulent, encombrant trottoirs et chaussées exposant fruits, viandes, poissons, gâteaux, parmi les produits de forte consommation pendant le Ramadan rendant difficile, voire impossible, la circulation devant les piétons et des automobilistes. Il suffit de faire un tour du côté des différents points de vente et des lieux de restauration collective à travers la ville pour s’apercevoir du laisser aller et du peu d’intérêt qu’accordent les services d’hygiène à la santé des citoyens marocains. C’est vrai que des campagnes sont menées par les commissions mixtes préfectorales et provinciales chargées du contrôle sanitaire, avant et pendant ce mois sacré, mais la sécurité sanitaire et l’hygiène doivent durer dans le temps. Car c’est de la vie des citoyens qu’il s’agit.
Dans ce cadre, il est nécessaire de rappeler le rôle joué par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires, mais vu l’évolution rapide des méthodes de fraude auxquelles recourent nombre de commerçants et autres vendeurs, les actions menées par cet Office qui manque de personnel demeurent insuffisantes. C’est vrai aussi que les arrestations, de temps en temps, d’individus impliqués dans des affaires de fraude comme celles effectuées dernièrement à Fès, Oujda ou à Ouarzazate rapportées par les médias rassurent un tant soit peu les citoyens, mais, parce qu’il y a toujours un mais, cela reste pour beaucoup de Marocains sans effet aucun sur leur quotidien. Tout le monde se rappelle un certain nombre d’affaires et scandales qui ont défrayé la chronique ces dernières années et qui se sont soldés par l’arrestation de plusieurs individus ou bouchers qui vendaient de la viande de chien ou d’âne destinée à la consommation. Les Marocains ont encore en mémoire le scandale de 2009 dans lequel était impliqué un boucher, condamné à six ans de réclusion ferme et 10.000 dirhams d’amende ainsi que ses six complices, tenanciers de gargote et vendeurs de sandwichs ambulants pour la commercialisation de saucisses à base de viande de chien à Casablanca. Pour de nombreux marocains, ces associations de protection des consommateurs ne peuvent rien changer, puisqu’elles ne disposent ni de pouvoir ni de moyens matériels pour agir sur le terrain ou mener une quelconque action contre les contrevenants. En effet, le jour où le législateur a décidé de priver ces associations de cadre d’utilité publique, il les a condamnées à se transformer en simples chambres d’enregistrement. Elles ne peuvent donc se porter partie civile pour demander devant la justice réparation de préjudices subis par des consommateurs. C’est à l’Etat de revoir sa copie concernant la loi n° 31-08 relative à la protection des consommateurs et d’assurer en grande partie le contrôle sanitaire en dotant les services concernés par les moyens humains et matériels nécessaires pour s’acquitter de leurs tâches dans de meilleures conditions.