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Difficile pour une femme de mener de front vie de famille, vie professionnelle et politique. Ce n’est pas Souad Belcaidi, conseillère municipale à Al Hoceima, qui prétendra le contraire. «C’est très dur» reconnaît-elle. Et d’ajouter: «D’autant plus que dans une société machiste le travail domestique demeure l’apanage des seules femmes. Les hommes ne sont guère concernés». Mais qu’à cela ne tienne, la femme marocaine n’est-elle pas connue pour son courage? Mais bizarrement, quand elle franchit tous les obstacles et qu’elle est élue, elle se trouve la plupart du temps cantonnée dans des fonctions sociales. Les femmes sont-elles génétiquement prédisposées à se retrouver dans de telles activités? «Parfois c’est plutôt un choix qui s’explique par le fait que la plupart des élues viennent du milieu associatif», rétorque Wafae El Boufrahi, conseillère municipale à M’diq. Mais cela peut constituer une ouverture vers d’autres horizons. Et Khadija Heddi, conseillère municipale à Kénitra de réagir sur un autre volet. Pour elle, « programmer des réunions après 18 heures, c’est empêcher les femmes d’y participer ». C’est pourquoi elle s’est attelée à changer les choses. Depuis qu’elle préside la commission culturelle et sportive, toutes les réunions sont programmées entre 16h et 18h. Une manière d’encourager les mères de famille à s’investir en politique.
Par ailleurs, être présidente de commune, qui de plus est rurale, tel est le défi qu’a relevé Myriam Belghiti, quand elle s’est retrouvée à Ouled Aissa (région Taroudant). Mieux encore, la vice-présidente est également une femme. Une performance en fait. Elle appelle de ce fait les partis politiques à présenter plus de femmes dans le milieu rural.
Le tour pour Mannouha Baida, conseillère municipale à El Marsa (Laâyoune) d’évoquer une particularité de cette région du Sud. Selon elle, «l’ordre tribal prime sur la politique ». Heureusement, les jeunes se détachent de plus en plus de cet esprit pour s’investir en politique.
Mais au final et quoi qu’on dise, hommes et femmes ne peuvent se passer les uns des autres, comme se plaît à le répéter cette militante associative.