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De ce fait, la question mériterait d’autant plus de l’être qu’elle n’est ni plus complexe, ni plus délicate que celles auxquelles les érudits ont déjà trouvé des solutions allant dans le sens de l’équité.
De fait, le principe selon lequel ce qui est dit dans le texte sacré ne peut faire l’objet d’exégèse a, depuis fort longtemps, été tellement écorné qu’il ne sert plus qu’à masquer le manque d’ouverture d’esprit de certains tenants de la pensée unique qui se drapent de « vertus » tellement rétrogrades qu’elles fleurent bon les combats d’arrière-garde.
A preuve, l’inapplication de la loi du talion dont les premiers balbutiements datent du Code de Hammurabi et dont le judaïsme et l’islam ont repris le principe puisqu’il est dit dans la Sourate Al baqara : «O croyants! On vous a prescrit le talion au sujet des tués : homme libre pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour femme. Mais celui à qui son frère aura pardonné en quelque façon doit faire face à une requête convenable et doit payer des dommages de bonne grâce. Ceci est un allégement de la part de votre Seigneur et une miséricorde. Donc, quiconque après cela transgresse, aura un châtiment douloureux. C'est dans le talion que vous aurez la préservation de la vie, vous doués d'intelligence, ainsi atteindrez-vous la piété».
Idem pour les peines prévues pour les crimes de type Hadd fixées explicitement dans le Coran; à savoir la fornication et l'adultère, la fausse imputation de ce crime, le vol, le banditisme, l’apostasie et la fitna (rébellion/insurrection).
Concernant la loi du talion, elle est désormais considérée comme relevant plus de la vengeance privée que de la justice. En principe, les peines prononcées aujourd’hui servent à punir le coupable, mais elles sont doublées d’une volonté de préparer le condamné à sa réinsertion dans la société après une période de réadaptation. Parallèlement, en matière civile, le concept de dommages-intérêts constitue la réparation financière, à laquelle peut prétendre la personne ayant subi un préjudice moral et/ou une atteinte dans son patrimoine (préjudice matériel). Plus question donc d’appliquer soi-même le principe «œil pour œil» ni celui de Hadd sinon c’est sa propre liberté qu’on perdra. C’est désormais admis par tous, y compris par les plus rétrogrades des prêcheurs. Alors pourquoi ne pas faire de même concernant la question de l’héritage? Ne serait-ce pour cela un débat national s’impose en ces temps où le Maroc se trouve à la croisée des chemins.