​Pleine lucarne

Toute logique qui se respecte soutiendrait qu’ il vaut mieux courir le risque de la suspension et celui de sous à verser que de mettre en danger la vie de ses citoyens. Ainsi, au cas où le Maroc camperait sur ses positions, ce qui est plus que probable, le football national sera exclu des compétitions continentales, initiées par la CAF, pour une durée de 4 ans. Et la suspension concerne aussi bien les clubs que les équipes nationales.
De même, les autorités marocaines devront verser la somme de 50.000 euros à la Confédération africaine qui pourrait réclamer davantage, en guise de dommages et intérêts. Montant qui devra être accordé à l’éventuel pays qui suppléera le Maroc pour l’organisation de la CAN 2015.  
Ce qui est quasiment sûr, c’est que l’on s’achemine tout droit vers le scénario de la sanction. D’aucuns estiment que cela coûterait cher au football marocain, alors qu’avec de la retenue et du bon sens, cela ne coûtera que dalle à une discipline qui tarde à s’imposer sur la scène continentale.
Que nos clubs ne jouent plus de Ligue africaine ou la Coupe de la CAF, ce n’est pas la fin du monde. D’ailleurs, les écuries du terroir sont habituées aux petits tours et puis s’en va dans ces tournois et 4 ans d’arrêt devront leur permettre de faire quelques économies et de bien affûter leurs armes et de charger leurs batteries en vue de revenir sur des bases solides. Il en est de même pour les équipes nationales qui ne remportent rien depuis belle lurette, sauf des raclées de tous genres. Et c’est qui devrait être beaucoup plus rageant, c’est d’organiser les phases finales de la CAN 2015, alors que les chances de la remporter sont minimes, n’en déplaise à un Zaki, et de choper le virus Ebola et là les risques sont réels. Et ce n’est pas un communiqué officiel de la CAF qui va nous convaincre, voulant semer la confusion en rapportant qu’en Espagne, il y a un cas d’Ebola et que le Real Madrid sera de la partie au Mondial des clubs, fort de son public qui fera sans doute le déplacement à Rabat en grand nombre.
Une justification qui ne vaut pas un clou, car Ebola provient d’Afrique et de nulle part ailleurs. Les autorités marocaines ont l’obligation de préserver les citoyens et non de se soumettre au diktat de la CAF qui ne pense qu’à la tenue de ce tournoi pour renflouer ses caisses en millions de dollars. 
Entêtement pour entêtement, vaut mieux que la partie marocaine ait le dernier mot, tant que le trophée n’est pas gagné d’avance et que le spectre d’Ebola plane aux alentours.
A noter qu’il y a une autre version qui stipule que la sanction n’a pas sa raison d’être tant que la requête du Maroc ne faisait l’objet que du report de la CAN et non de son annulation.