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​Platini et maintenant ?

Pas encore candidat, mais le président de l’UEFA est déjà plébiscité

Jeudi 4 Juin 2015

​Platini et maintenant ?
La démission de Joseph Blatter, quatre jours à peine après sa réélection à la tête de la Fifa, offre un boulevard à Michel Platini pour la nouvelle élection à venir. Mais le président de l'UEFA voudra-t-il délaisser l'Europe pour gouverner le monde?
Il a finalement tué le père
Au plus fort du scandale planétaire de corruption qui a éclaboussé la Fifa la semaine passée juste avant la réélection de Blatter pour un cinquième mandat, Platini avait été le premier à frapper. Et il avait frappé le plus fort, en demandant, en personne, au Suisse de démissionner avant le scrutin. En vain.
Finalement, le Français, chef d'un front européen anti-Blatter très majoritaire a été exaucé ce mardi, après une énième accusation visant cette fois le numéro 2 de la Fifa et bras droit du président, Jérôme Valcke.
Son mentor, qu'il avait contribué à faire élire à la tête de la Fifa pour la première fois en 1998, a craqué face à la pression des affaires de corruption.
Pour seule déclaration, le patron de l'UEFA a estimé dans un communiqué que la démission de Sepp Blatter était "une décision difficile, courageuse et c'est la bonne décision".
Samedi, une réunion extraordinaire des membres dirigeants de l'UEFA est prévue afin de décider des relations futures avec la Fifa. Mais après la démission de Blatter et l'annonce d'une nouvelle élection prévue entre décembre 2015 et mars 2016, l'ordre du jour évoluera certainement.
D'ici-là, le monde du football voudra connaître les intentions de Platini, 59 ans. Interrogé pour savoir s'il envisageait désormais de se porter candidat, le service de presse de l'instance européenne a d'ailleurs fait savoir qu'il n'y aurait "pas d'autres déclarations aujourd'hui (mardi)".
Les partisans de Platini n'ont eux pas attendu pour l'appeler à être enfin le candidat du renouveau et prendre la tête de la Fifa en grande souffrance.
Le président de la Ligue française (LFP) Frédéric Thiriez a ainsi estimé qu'"un nom s'impose (...) celui de Michel Platini, immense footballeur qui s'est révélé ensuite un très grand dirigeant à la tête de la confédération européenne. Michel serait le président idéal pour la Fifa".
Même Noël Le Graët, président de la Fédération française (FFF), s'est empressé d'afficher son soutien sur la radio RTL: "Platini reste mon préféré. Je l'ai toujours dit, est-ce qu'il est prêt à s'engager dans cette aventure ? Je pense que finalement ce n'est pas une mauvaise chose, je ne peux pas me mettre dans la peau de Platini, je pense que j'ai toujours imaginé que c'était lui le meilleur candidat. Je pense que si l'Europe doit présenter un candidat ça ne peut être que Michel."
Candidat ou pas, Platini a en tout cas la faveur des pronostics. Selon un bookmaker britannique, il tient la corde pour succéder à Blatter à 6 contre 5, devant le prince jordanien Ali bin Al-Hussein, candidat malheureux vendredi dernier, à 7 contre 4, et Luis Figo à 6 contre 1.
Quelles sont ses chances?
Cette année, Platini n'a pas osé défier Blatter, trop dur à battre, et s'était rangé derrière le prince jordanien Ali avant que n'éclate l'énorme scandale de corruption. 
Une chose est sûre, l'ancien capitaine de l'équipe de France se sent à son aise à la tête de l'instance européenne où son travail et ses réformes (fair-play financier, ouverture de la Ligue des champions, l'Euro à 24 équipes, Euro-2020 itinérant, création de la Ligue des nations) sont appréciés. Quitter son cocon de Nyon pour les chausse-trappes de Zurich, siège de la Fifa, recèle une part de risques non négligeables. 
S'il décide de conquérir l'instance suprême du ballon rond, Platini devra tenir compte du rapport de forces au sein du congrès, où l'Europe ne pèse que 53 voix sur 209. Même si le Français, qui avait appelé à la démission de Blatter la semaine dernière, sort renforcé de la crise à la Fifa, il ne doit pas oublier la méfiance des autres confédérations envers la richissime et toute puissante Europe. 
Son vote en faveur du Qatar pour l'organisation du Mondial-2022 est aussi un gros caillou dans la chaussure de Platini et Blatter n'avait pas hésité à en user pour tenter de le discréditer. Son profil de réformateur et d'ancienne légende du ballon rond, resté proche du terrain et des joueurs, sont ses meilleurs atouts.


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