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Une citoyenneté qui est allée même au patriotisme, lorsqu’elle est mise à rude épreuve. Comment ? Pour voter ou plus précisément pour apporter sa pierre à l’édifice, Haifa devait se rendre à Rabat ou à Marrakech. Elle a dû choisir la destination la plus proche, à savoir la cité ocre. Elle a parcouru un millier de kilomètres, aller-retour, en passant par l’inévitable col du «Tizi N’Tichka». Aussi bien la distance que le relief escarpé refroidiraient l’ardeur des plus téméraires. La jeune Tunisienne a relevé le défi. Armée de volonté et d’amour pour son pays, elle a pris son bus. Huit heures de voyage, pour marquer de sa fibre patriotique toute une identité, toute une appartenance et toute une volonté de contribuer à l’avenir de son pays. Seize heures en tout, avec l’intention de retourner juste après le vote, son travail l’attendait lundi matin. Elle est en fin de mission au Maroc. Cette semaine est la dernière de son contrat. Mais le sens du devoir est aussi grand chez elle qu’elle a bataillé pour être présente lundi à 8h au bureau.
Et ce n’est pas tout. Sur Facebook, elle a suivi l’ambiance de la campagne, du vote, des débats et des polémiques ainsi que l’annonce des résultats. Elle est pour le changement. Elle ne le cachait point. Elle n’avait jamais vu ni connu auparavant son «candidat». Haifa avait juste donné sa voix au programme qui l’avait le plus attirée, comme elle voyait utile de propulser les jeunes pour impulser un nouveau souffle à la Tunisie d’aujourd’hui. Tout compte fait, elle était relativement à l’aise après l’annonce des résultats, attendant de se faire une idée sur la phase post-électorale !