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Intitulé « Mettons fin à l’extrême inégalité. Il est temps de changer les règles du jeu», le rapport de cette ONG internationale souligne que le secteur privé bénéficie des subventions publiques directement ou indirectement par le biais des avantages fiscaux. « En Inde, plusieurs hôpitaux privés sont subventionnés et conventionnés par l’Etat pour dispenser des soins médicaux gratuitement aux pauvres, mais ils ne le font pas. Au Maroc, la récente et rapide augmentation du nombre d’écoles privées subventionnées par le biais de subsides publics ou bénéficiant d’avantages fiscaux, a été marquée par une recrudescence des inégalités au niveau des résultats scolaires. En 2011, les enfants plus pauvres dans les zones rurales ont 2,7 % de chances de moins d’acquérir la capacité de compréhension basique que les enfants plus riches résidant dans les zones urbaines. Cet écart s’est creusé de 20 % depuis 2006 », a expliqué ledit rapport. Lequel a qualifié cette situation de « dérive dangereuse ».
Le rapport de cette ONG déplore que 70% de la population mondiale vivent dans des pays où l’écart entre les pauvres et les riches est plus important qu’il y a trente ans, et que durant l’année en question, les 85 personnes les plus riches du monde ont vu leur fortune augmenter de 14 %, et les bénéfices se chiffrer presque 400.000 euros par minute.
L’étude appuyée, entre autres, par l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan et le prix Nobel de l’économie, Joseph Stiglitz, montre que depuis le début de la crise économique mondiale, le nombre de riches à travers le monde s’est accru, passant de 793 en 2008 à 1645 en 2014. Cela ne concerne pas seulement les pays nantis, mais également les pays pauvres. Ainsi le nombre de millionnaires indiens est passé de 2 durant les années 90 à 65 en 2014, alors que 16 millionnaires de l’Afrique subsaharienne cohabitent avec 358 millions de personnes qui croupissent dans l’extrême pauvreté.
Oxfam souligne également que les raisons de l’aggravation des inégalités dans le monde résident dans les décisions politiques prises délibérément par les gouvernements et ne sont pas imputables à la globalisation ni aux avancées technologiques. «Le Brésil a réduit les inégalités bien qu’il fasse partie d’un monde globalisé, alors qu’à la même période, les inégalités se sont accentuées rapidement en Inde », ont précisé les auteurs de l’étude. Et d’ajouter que « l’aggravation des inégalités économiques n’est pas la conséquence inévitable de certains facteurs économiques, mais le résultat de décisions économiques et politiques délibérées ».