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​Othmane Saissi : Le Med Avenir est le baromètre du tennis national juniors

Jeudi 19 Février 2015

​Othmane Saissi : Le Med Avenir est  le baromètre du tennis national juniors
Le rideau est tombé samedi dernier sur la 28ème édition du Med Avenir, tournoi ITF grade 1 organisé par le COC. La victoire cette année est revenue chez les filles à la Suissesse Masarova et chez les garçons à l’Espagnol Lopez San Martin.
Dans l’entretien suivant, le directeur du tournoi, Othmane Saïssi, revient 
sur cette édition, déclarant que le Med Avenir n’est pas un fardeau mais une fierté pour le COC.


Libé : Quelle est votre évaluation de la 28ème édition du Med Avenir 2015 qui vient tout juste de prendre fin ?

Othmane Saïssi : Etant catalogué Grade 1, il n’y a pas de différence d’une année à l’autre pour ce qui est de la qualité des joueurs et joueuses engagé(e)s. Forcément, les courts du COC ont vu fouler les meilleures raquettes juniors qui n’ont pas manqué de se donner à fond et on n’est pas étonné que le niveau soit des plus relevés. En tant que directeur du tournoi, j’aspire à ce qu’un jour les jeunes raquettes du cru atteignent ce standing qui plus est dans un tournoi d’une telle envergue. A ce propos, il faut considérer le Med Avenir comme un baromètre pour le tennis national juniors, comme l’est le Grand Prix Hassan II pour la catégorie des seniors. Ce sont là deux évènements qui doivent perdurer parce qu’ils nous permettent d’avoir une idée juste sur le niveau du tennis national.

A ce sujet, qu’en est-il des prestations des joueurs et joueuses marocains lors de cette édition ?

J’étais agréablement surpris par la qualité des champions marocains qui ont pris part à ce Med Avenir 2015. Je pense surtout à trois joueurs en plus d’un autre tunisien  mais qui s’entraîne au centre ITF au Maroc. Il y a tout d’abord Zaineb El Houari qui a atteint le second tour et qui avait réellement la possibilité d’aller davantage de l’avant. Malheureusement, son manque d’entraînement et d’assiduité ne lui ont pas permis de progresser dans le tableau, alors que le talent y est. Mohamed Hires n’est pas en reste lui aussi. Il s’est qualifié au second tour et a démontré pas mal de qualités, mais il manque tout de même quelques réglages sur les plans mental et physique. Ghita Atiq a été notre très grande surprise. Elle a été demi-finaliste et a honoré par là même le tennis national lors de ce 28ème Med Avenir. Pour ce qui est du Tunisien Ali Dougaz, encadré par des cadres marocains, il s’est qualifié lui aussi au dernier carré, ce qui ne peut être qu’une très bonne opération qu’il faut saluer à sa juste valeur.
Les éliminations d’entrée, heureusement, n’ont pas été nombreuses au cours de cette édition.
Il y a lieu d’afficher un optimisme mesuré. Ce sont là des résultats qui nous ont fait énormément plaisir et nous donnent espoir quant à l’avenir du tennis national et pourquoi pas voir un jour jaillir une nouvelle star de la balle jaune.

Lors de la présentation du tournoi, le comité dirigeant du COC a fait savoir que le Med Avenir coûte cher au club. Partant de là, ce tournoi risque-t-il de disparaître ou d’être dégradé faute de solution financière dans le futur ?

En chiffres, le Med Avenir coûte entre 40.000 et 50.000 dollars destinés principalement à l’hébergement des joueurs et des coachs et à la restauration. Pour notre club, cela représente 20% du budget global et ce n’est pas pour autant que les membres du club considèrent ce tournoi comme un fardeau, loin de là ; mais ça reste une fierté pour nous tous. Nous nous projetons déjà sur la 29ème édition et notre ambition est que le Med Avenir décroche le grade A. Une petite précision s’impose : ce nouveau statut ne rehaussera pas le coût et l’amélioration devra toucher la qualité de l’hébergement et du transport. Au niveau organisationnel, le COC a déjà l’expérience requise en vue d’organiser des manifestations d’envergure internationale.

Le prestige d’un tournoi est conditionné par les moyens. La FRMT et les bailleurs de fonds vont-ils suivre ?

Nous avons un soutien de la Fédération Royale marocaine de tennis qui, de par le passé, a toujours démontré qu’elle est prête à appuyer toute bonne initiative qui sert le développement du tennis national. Au Med Avenir, l’apport fédéral consiste en une double prise en charge : les arbitres dont la rémunération est de l’ordre de 30.000 DH et les balles payées également à 30.000 DH. De même que pour cette édition qui a pris fin, la Fédération nous a promis une dotation de 100.000 dirhams et nous espérons que ces contributions concerneront les prochains Med Avenir. Pour ce qui est des sponsors, il faut dire que les bailleurs de fonds ne suivent pas malgré l’importance de cet évènement qui est quand même le tournoi le plus élevé en Afrique et dans le monde arabe pour la catégorie des juniors.

Si le Med Avenir coûte cher au COC, sa dégradation est-elle envisageable ?

Le Med Avenir est la fierté du COC. Personnellement, j’estime que sa dégradation n’est pas possible pour la simple et unique raison qu’une telle mesure ne rendrait pas service au tennis national. Comme je l’ai dit au début, le Med Avenir est le baromètre du tennis national chez les juniors. Donc, si un jour un joueur marocain gagnait le Med Avenir, ce serait la découverte d’un  potentiel à saisir, ce qui ne devrait pas être le cas avec des victoires dans des tournois de moindre valeur. 

Propos recueillis par Mohamed Bouarab

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