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L'Audience nationale de Madrid va enquêter sur une plainte visant Neymar, son père, le Barça et son précédent club, Santos, selon une décision annoncée mercredi. Sont aussi visés l'ancien président barcelonais Sandro Rosell et son successeur Josep Maria Bartomeu, candidat à un nouveau mandat lors du scrutin prévu le 18 juillet.
La plainte pour "escroquerie" et "corruption" a été déposée par le fonds d'investissement brésilien DIS, qui détenait 40% des droits sportifs de Neymar quand il jouait à Santos. DIS, avait déposé dès 2013 une plainte au Brésil et a régulièrement réclamé une part des bénéfices réels du transfert minimisés selon lui par le Barça et Santos. En mars, le fonds a encore demandé, par la voie judiciaire, qu'une copie des contrats lui soit communiquée.
L'opération avait été initialement évaluée à 57,1 M EUR par le club catalan en mai 2013. Mais la justice espagnole a chiffré le montant payé par le Barça à au moins 83,3 M EUR.
DIS, qui a reçu une part de 6,8 M EUR sur les 17,1 versés à Santos, estime, dans sa plainte, avoir été floué de deux manières: d'abord par un accord entre Neymar et le Barça à hauteur de 40 M EUR, qui a selon DIS empêché d'autres clubs de surenchérir et contourné la libre concurrence, ce qui pourrait constituer un "délit de corruption entre particuliers".
Multiples volets
L'autre délit concernerait des accords entre le Barça et Santos, qui pourraient être relevés d'un délit d'"escroquerie par simulation contractuelle", certains contrats ayant pu servir à occulter le montant réel versé.
Dans un communiqué diffusé dans la soirée, le club a affirmé que les contrats avaient bien existé: selon lui, un des contrats portait sur un match célébré en août 2013 entre le FC Barcelone et le Santos, et l'autre concernait la priorité donnée au Barça pour l'éventuel transfert de trois joueurs.
Le club catalan assure aussi que la notion de "corruption privée" ne pouvait s'appliquer au transfert de Neymar, celle-ci concernant des objets et non pas des personnes.
Avec l'enquête annoncée mercredi s'ouvre un nouveau volet de cette affaire empoisonnant le club catalan depuis fin 2013.
Visé par une première plainte déposée par un "socio" (supporteur-actionnaire) du club et retirée depuis, le président Sandro Rosell (2010-2014) avait été contraint à la démission en janvier 2014, cédant la place à Bartomeu, son bras droit.
Cette plainte avait conduit la justice à s'intéresser dans un deuxième temps au volet fiscal de l'opération: soupçonnés d'avoir dissimulé au Trésor public le montant réel du transfert, Rosell, Bartomeu et le Barça ont été renvoyés devant un tribunal le 13 mai, pour délit fiscal.
Au Brésil, la presse a fait état de l'ouverture prochaine d'une autre enquête fiscale.
Enfin, Santos a annoncé fin mai des poursuites devant la Fifa contre le Barça, Neymar, son père et l'entreprise Neymar Sports & Marketing pour des irrégularités lors du transfert du joueur.
La campagne de Bartomeu perturbée?
Cette avalanche de procédures intervient au pire moment pour Neymar et Bartomeu, après un printemps doré où le club barcelonais a décroché un fabuleux triplé Liga-Coupe-Ligue des champions, comme en 2009.
Neymar, buteur en finale de la C1 contre la Juventus Turin (3-1), a pris une part active à ces triomphes avant de rejoindre sa sélection au Chili pour disputer la Copa America.
Reste à savoir si ces nouveaux déboires judiciaires ne vont pas peser sur les performances du capitaine du Brésil.
Pour Josep Maria Bartomeu, ce nouveau rebondissement vient gâcher une fin de mandat réussie sur le plan sportif et financier.
Le président sortant risque de voir sa campagne électorale perturbée par l'affaire et la situation pourrait profiter à l'ancien président Joan Laporta (2003-2010), qui a officialisé mardi sa candidature.
En attendant l'issue lointaine des procédures, une chose est sûre: les 110.000 "socios" en âge de voter auront sans doute le dernier mot le 18 juillet.
Le Brésil tombe de haut
Le Brésil a concédé sa première défaite depuis juillet 2014 face à la Colombie (1-0) lors de son deuxième match de la Copa America 2015 marqué par l'exclusion, après le coup de sifflet final, de Neymar.
La "Seleçao" restait sur onze victoires de suite, mais n'a pas réussi à prendre la mesure d'une Colombie, beaucoup plus agressive.
Elle a logiquement remporté cette rencontre sur un but inscrit à la 36e minute par Jeison Murillo qui a profité de l'incapacité de la défense brésilienne à dégager le ballon sur un coup franc.
Plus grave encore pour le Brésil, son capitaine et maître à jouer Neymar, très décevant lors de cette rencontre, a été exclu à l'issue du match après une altercation avec un joueur colombien et devrait écoper d'une lourde suspension.
Grâce à ce succès, le troisième seulement de l'histoire de la Colombie face au Brésil, l'équipe de James Rodriguez, battue par le Venezuela (1-0) dimanche, relance complétement le groupe.
Le Brésil, la Colombie et le Venezuela qui devait affronter le Pérou hier, ont chacun trois points.
La "Seleçao" ne s'était plus inclinée depuis le match pour la 3e place de "son" Mondial perdu face aux Pays-Bas (3-0) le 12 juillet.
Elle avait enchaîné sous la direction de Dunga onze victoires, dix en matches amicaux et une pour son entrée en matière dans la Copa 2015, et retrouvé un peu de son prestige dilapidé lors de "sa" Coupe du monde après son improbable défaite (7-1) contre l'Allemagne en demi-finale.