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Ambitieux, persévérant et créatif. Des qualités dont devrait jouir tout jeune créateur. Mohamed El Annaz en fait preuve. Il est l’un des jeunes poètes ayant remporté le prix de l’UEM. L’acte de création chez lui est lié à l’apprentissage académique. Les règles de l’art comme les écarts possibles vont de pair pour lui.
Libé : Les réseaux sociaux contribuent-ils à la démocratisation de la création, si oui comment?
Mohamed El Annaz : Les médias sociaux impulsent un nouveau souffle à la création sous toutes ses formes. Ils ont aussi montré la stérilité des conceptions culturelles classiques et obsolètes. Ces dernières ont obéré l’avenir, gelé le présent et oublié le passé. Le fossé dévoilé par les médias sociaux révèle une histoire sans souffrance, puisque ces derniers ont concédé volontairement l’impact psychique, en faveur de l’efficacité de l’image et du commentaire. Tout le monde est ainsi mis à nu devant le miroir des médias sociaux.
Que faire donc ?
L’appropriation d’un projet de création reste le droit chemin vers la mise en place d’une plateforme réelle ou fictionnelle. L’objectif est de mettre en place les fondements de l’existence humaine bien avant que règne la cécité.
Qu’en est-il de votre dernière création?
Je suis en phase de méditation portant sur un texte loin des multiples influences. En attendant, j’ai récemment publié un poème en langue arabe intitulé «Oeil de la rose », contrairement aux yeux ne donnant plus d’espaces d’amour. Cette passion pour l’œil émane de sa capacité en tant qu’icône à édifier des sphères éventuelles pour les mondes possibles du poème. Ceci lui permet de dévoiler les diverses tensions intrinsèques et extrinsèques par l’intermédiaire de la méditation. L’amour de cet œil me permet de me connaître, de me reconnaître et de m’identifier.
Comment avez-vous suivi le débat public autour de la relation entre la création artistique et culturelle et la morale ?
Les récents débats nous ont mis en face d’un discours affectif inédit, reflétant une structure de pensée obsolète. Sa connotation met en avant une psychologie pathologique, souffrant d’un déséquilibre flagrant. L’artiste s’autocensure en défendant ce qu’il appelle « clean arts » et se transforme en censeur des productions artistiques de ses pairs. En l’absence des forces de résistance et d’une alternative, disposant d’un projet basique étendu dans la réalité sociale, le débat public autour de cette question manque de fondement du droit à la différence…
Quand lira-t-on le premier roman de Mohamed El Annaz ?
L’idée de voyager actuellement dans l’univers romanesque ne me tente point, bien que je ne sois pas un prédicateur pour la fidélité à la poésie. Je refuse d’écrire sous la pression du genre littéraire dominant. Ma conception de l’écriture du roman dépasse l’écriture d’un texte ficelé selon une certaine logique narrative. L’écriture romanesque a besoin d’une clairvoyance plutôt que d’une vision physique. Cette condition n’étant pas assurée, je me contenterai de m’identifier aux visions d’Ernest, Alberto Moravia, Umberto Eco, Najib Mahfoud, Ghassan Kanafani, Mohamed Berrada, Wassini Laâraj…
Libé : Les réseaux sociaux contribuent-ils à la démocratisation de la création, si oui comment?
Mohamed El Annaz : Les médias sociaux impulsent un nouveau souffle à la création sous toutes ses formes. Ils ont aussi montré la stérilité des conceptions culturelles classiques et obsolètes. Ces dernières ont obéré l’avenir, gelé le présent et oublié le passé. Le fossé dévoilé par les médias sociaux révèle une histoire sans souffrance, puisque ces derniers ont concédé volontairement l’impact psychique, en faveur de l’efficacité de l’image et du commentaire. Tout le monde est ainsi mis à nu devant le miroir des médias sociaux.
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L’appropriation d’un projet de création reste le droit chemin vers la mise en place d’une plateforme réelle ou fictionnelle. L’objectif est de mettre en place les fondements de l’existence humaine bien avant que règne la cécité.
Qu’en est-il de votre dernière création?
Je suis en phase de méditation portant sur un texte loin des multiples influences. En attendant, j’ai récemment publié un poème en langue arabe intitulé «Oeil de la rose », contrairement aux yeux ne donnant plus d’espaces d’amour. Cette passion pour l’œil émane de sa capacité en tant qu’icône à édifier des sphères éventuelles pour les mondes possibles du poème. Ceci lui permet de dévoiler les diverses tensions intrinsèques et extrinsèques par l’intermédiaire de la méditation. L’amour de cet œil me permet de me connaître, de me reconnaître et de m’identifier.
Comment avez-vous suivi le débat public autour de la relation entre la création artistique et culturelle et la morale ?
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