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Selon une source judiciaire, le mis en cause (H.B), né en 1984 en Algérie, est poursuivi pour «constitution d'une bande criminelle en vue de préparer et commettre des actes terroristes dans le cadre d'un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l'ordre public par le biais de l'intimidation, la terreur et la violence», «financement du terrorisme», «détention de produits explosifs et d'armes à feu», «appartenance à un groupe religieux interdit» et «immigration illégale».
Le prévenu, arrêté le 25 janvier dernier, avait été déféré, dans la matinée, par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) devant le Procureur général du Roi près la Cour d'appel de Rabat.
Un communiqué du ministère de l'Intérieur avait fait savoir que «suite à des investigations minutieuses menées pendant plusieurs mois par la Direction générale de la surveillance du territoire national, la Brigade nationale de la police judiciaire a procédé à l'arrestation d'un ressortissant algérien soupçonné d'appartenance au groupe terroriste «Jund Al-Khilafa» qui s'activait en Algérie et avait revendiqué l'assassinat de l'otage français Hervé Gourdel.
«L'Algérien arrêté était en possession de grandes quantités de substances dangereuses, d’appareils utilisés dans les télécommunications sans fil en plus d'un croquis dont l'analyse a permis la découverte d'autres quantités importantes de substances dangereuses, ainsi que des armes à feu dans la région située entre Béni Drar et Ahfir», a précisé la même source.
Les investigations ont révélé que le suspect était en compagnie d'une autre personne, dont l'identification fait l'objet d'une enquête en vue de son arrestation, a ajouté la même source.
Le groupe terroriste «Jund Al-Khilafa», qui avait fait allégeance à l'organisation «Etat islamique» en Irak et en Syrie, fait de l'Algérie une base arrière de ses opérations.
A signaler, par ailleurs, que la Chambre criminelle de premier degré chargée des affaires de terrorisme près l'annexe de la Cour d'appel de Salé a rendu, jeudi, des verdicts allant de 4 mois à deux ans de prison ferme à l'encontre de trois individus, poursuivis, séparément, dans des affaires liées au terrorisme.
Ainsi, le tribunal a infligé à un accusé répondant aux initiales S.B une peine de deux ans de prison ferme, pour «constitution d'une bande criminelle dans le but de préparer et de commettre des actes terroristes dans le cadre d'un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l'ordre public à travers l'intimidation et la violence, la détention et l'usage d'armes et la tenue de réunions sans autorisation préalable.
Le représentant du ministère public avait requis, dans son réquisitoire, la condamnation du mis en cause selon les actes de la poursuite d'autant qu'il a reconnu les faits qui lui sont reprochés, alors que la défense a plaidé l'acquittement en raison de l'absence d'éléments constitutifs de l'acte criminel.
Deux autres mineurs, poursuivis, séparément, pour «apologie d'actes terroristes», ont été condamnés à un an de prison dont quatre mois ferme.
Le tribunal a, par ailleurs, reporté, à la demande de la défense, l'examen de quatre autres dossiers dans lesquels sont poursuivis 23 accusés au 12 février et au 5 et 15 mars prochain.
A signaler d’autre part que le procès de quatre Français, interpellés en novembre dernier au Maroc sur des accusations de terrorisme, s'est ouvert jeudi devant la Chambre criminelle de Salé, avant d'être ajourné au 5 mars.
Les accusés, dont les identités n'ont pas été révélées, sont actuellement en détention à la prison de Salé et leur demande de remise en liberté provisoire a été rejetée lors de cette première audience, selon l'agence officielle MAP.
Le report a été décidé afin de permettre à leur avocat « de prendre connaissance du dossier et de préparer sa défense» , a-t-on précisé de même source.
Ces Français sont poursuivis pour «constitution d'une bande criminelle dans le but de préparer et de commettre des actes terroristes dans le cadre d'un projet collectif» et « non dénonciation d'un crime terroriste».
D'après la MAP, leur incarcération remonte à novembre dernier, date à laquelle les autorités marocaines avaient fait état de l'arrestation de quatre «islamistes français» liés à des «organisations terroristes» à Marrakech et Laâyoune. Une de ces personnes « a attiré l'attention par ses agissements suspects à travers la collecte de renseignements opérationnels sur les lieux publics», tandis qu'une deuxième, qui « compte des passages suspects en Egypte et au Yémen», tenait un discours « extrémiste», avait alors noté le ministère de l'Intérieur.
Deux d'entre eux sont d'origine polonaise et rwandaise, d'après la même source.
La France et le Maroc comptent plus d'un millier de ressortissants chacun, dont des binationaux, dans les rangs d'organisations jihadistes comme le groupe Etat islamique (EI).