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Nasser Bourita a expliqué sous la Coupole que l'opération Marhaba dans sa forme habituelle n'a pas été lancée en raison de contraintes objectives liées à la crise sanitaire du Covid-19.
Il a souligné que cette opération qui va au-delà de la simple traversée et englobe des activités culturelles et ludiques, nécessite une préparation dès le mois d'avril, en coordination avec les différentes parties concernées.
« Il est évident aujourd'hui que l'opération Marhaba, telle que nous la connaissons chaque année, n’a pas lieu cet été, vu qu'elle n'a pas été préparée dès le mois d'avril », a-t-il expliqué, selon une dépêche de la MAP.
S'agissant du retour des Marocains résidant à l'étranger, le ministre a affirmé qu'il s'agit d'un processus naturel qui dépendra de l’ouverture des frontières marocaines terrestres et aériennes, des mesures adoptées par les pays de transit, de la situation sanitaire nationale et internationale et du protocole sanitaire que le Maroc adoptera.
Les réactions n’ont pas tardé à fuser. Cette annulation a ainsi été saluée par Juanma Moreno, président du gouvernement d’Andalousie qui l’a qualifiée de décision « prudente et judicieuse du Royaume du Maroc».
Sur son compte Twitter, Juanma Moreno a souligné que l’Andalousie continuera à « collaborer pour que tout progrès soit réalisé avec toutes les garanties. La priorité est de protéger la santé de tous ».
Selon l’agence espagnole EFE, le président du gouvernement d’Andalousie avait demandé au chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, de prendre « les garanties maximales de santé et de sécurité, bien qu’il ait en premier lieu plaidé pour l’annulation de l’opération » de transit de Détroit (Operación Paso del Estrecho).
Certains responsables andalous ont, eux aussi, récemment mis en garde contre l’afflux massif de personnes qui aura lieu si l’opération de transit est maintenue cette année.
A titre d’exemple, le maire d'Algésiras, José Ignacio Landaluce, a fait savoir au ministère de l'Intérieur que « l'opération n'ayant pas eu lieu au cours du mois de juin, les arrivées de juillet pourraient être massives et cela affectera directement la ville ». Pour cela, il a demandé l’appui et la présence de l’armée espagnole durant cette opération qui serait, selon lui, « la plus difficile de l’histoire ».
Pour sa part, la ministre espagnole des Affaires étrangères, de l’UE et de la Coopération, Arancha González Laya, a affirmé hier dans une déclaration à la radio espagnole Onda Cera relayée par l’agence Europa Press, que si le Maroc ouvre ses frontières «des citoyens marocains voudront individuellement retourner dans leur pays » au cours de cet été et « l'Espagne est prête à ce transit ». Cette déclaration de la responsable politique espagnole va dans le même sens que celle faite par Nasser Bourita.
Arancha González Laya a aussi souligné que les frontières du Maroc sont toujours fermées, ce qui, selon elle, est « un exercice de responsabilité».
La décision du Royaume d’annuler l’opération Marhaba 2020 a été également saluée par le directeur du Centre de coordination des alertes et urgences sanitaires (CCAES), le docteur Fernando Simón. « C’est une mesure très prudente qui est bénéfique pour l’Espagne... Nous devons remercier le Maroc d'être conscient des risques et pour la prudence dont il a fait preuve en prenant cette mesure », a-t-il mis en avant lors de son point de presse quotidien tenu lundi pour présenter l’évolution de la situation épidémiologique dans la péninsule ibérique. Et d’enchaîner : « Je pense que le Maroc nous a rendu service avec cette mesure ».
Selon ce scientifique espagnol, si l’opération avait été maintenue cette année, cela aurait voulu dire que des millions de personnes (Marocains et d’autres nationalités) désireuses de passer leurs vacances au Maroc se seraient regroupées à Algésiras pour prendre les ferrys, ce qui « pourrait constituer un problème important » pour l’Espagne.
Il ne faut pas oublier non plus la déclaration récente de la porte-parole du gouvernement espagnol, Maria Jesús Montero, rapportée par Europa Press, laissant entendre que Madrid serait favorable au maintien de cette opération qui est « très importante pour l’Espagne ».