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Le responsable espagnol a fait cette déclaration en réponse à une question d’Urko Aiartza, sénateur du parti nationaliste basque, Amaiur, sur les initiatives que l’Espagne compte défendre pour débloquer la situation lorsqu’elle deviendra membre non permanent au sein du Conseil de sécurité l’année prochaine.
Selon l’Agence espagnole Europa Press, José Manuel García-Margallo a affirmé que la solution du dossier doit être politique, c’est-à-dire qu’elle «ne sera ni une solution militaire ni imposée par la force». De surcroît, elle doit être négociée et mutuellement acceptée, ce qui signifie que « les solutions décidées unilatéralement ou imposées sans le consentement des deux parties, à savoir le Maroc et le Polisario » seront tout bonnement exclues.
Pour El Hassan Bouqentar, professeur des relations internationales à l’Université de Rabat, la position de l’Espagne n’est pas nouvelle, puisqu’il s’agit de la même position défendue par le Conseil de sécurité qui prône une solution dans le cadre du chapitre 6 de la Charte de l’ONU concernant le règlement pacifique des différends. Cette solution passe soit par voie de négociation, d’enquête, de médiation, de conciliation, d’arbitrage, de règlement judiciaire, de recours aux organismes ou accords régionaux, soit par d’autres moyens pacifiques choisis par les parties en conflit.
Selon ce spécialiste en droit international, Madrid soutient que la solution doit être négociée entre les parties en l’occurrence le Maroc et le Polisario sur la base de la plateforme présentée par Rabat, à savoir le projet d’autonomie pour les provinces sahariennes. « A mon sens, la position espagnole s’inscrit dans la démarche normale du Conseil de sécurité ».
L’Espagne constitue aux côtés des Etats-Unis, de la France, de la Russie, de la Chine et du Royaume-Uni, le Groupe des amis du Sahara. Elle s’est opposée, l’année dernière, à l’élargissement du mandat de la Minurso à la question des droits de l’Homme.
Par ailleurs, l’Agence Europa Press a souligné que le ministre espagnol a mis, le même jour, un bémol à sa déclaration devant le Sénat, et ce lors d’une session au Congrès des députés en affirmant que sa position concernant le Sahara marocain est « différente » de celle défendue récemment par l’institut Elcano, le plus important think tank espagnol qui a ouvertement exhorté le gouvernement de Madrid à soutenir le plan d’autonomie proposé par Maroc au lieu d’encourager l’éventualité de la création d’un Etat indépendant inviable. Pourtant, la même source n’a pas précisé en quoi cette dernière position du chef de la diplomatie espagnole serait «différente» de la première.