-
Economie bleue: Omar Hilale souligne l’importance de la coopération Sud-Sud pour la souveraineté alimentaire en Afrique
-
Le chef de la diplomatie réitère les fondamentaux de la position du Maroc concernant le Moyen-Orient tels que définis par SM le Roi
-
COMHAFAT : Les chefs de délégation saluent l'initiative Atlantique de SM le Roi pour un continent intégré et prospère
-
Les Emirats arabes unis et le Bahreïn réaffirment leur plein appui à la souveraineté du Maroc et au Plan d'autonomie
-
Le soutien international grandissant à la marocanité du Sahara mis en avant à New York
On s’en souvient, cette cellule terroriste dont les 13 membres avaient fait allégeance à Al Baghdadi agissait directement sous les ordres des dirigeants de l’EI et nourrissait le projet d’instaurer une wilaya de l’Etat islamique fi bilad Al Maghrib Al Aqsa, Ahfad Youssef Ibn Tachfine (l'Etat islamique au Maroc, les petits-fils de Youssef Ibn Tachfine).
Selon les révélations faites par Abdelhak Khiame, le patron du bureau central des investigations judiciaires, ces adeptes de daech ont planifié enlèvement, décapitations, égorgements de personnalités politiques et civiles et de militaires. Seule l’identité de l’activiste amazigh Ahmed Assid avait été alors révélée à la presse par ce haut responsable sécuritaire.
Pas question de céder à la terreur. Les troupes socialistes ont sonné le tocsin de la mobilisation contre l’extrémisme, l’obscurantisme, l’intolérance, le rejet de l’Autre. «Il est essentiel de se dresser contre toutes ces menaces qui ont d’abord et avant tout un fond idéologique. Instances nationales, partis, syndicats, organisations de la société civile, intellectuels, penseurs, artistes sont invités à faire front et à se mobiliser contre ces campagnes haineuses, assassines, terroristes. Il est aujourd’hui urgent de se déterminer par rapport à un projet de société. Si on en est aujourd’hui là, c’est bien parce qu’une certaine idéologie excommuniante a ouvert la voie et préparé le terrain à ces menaces terroristes», soutient cette militante du parti de la Rose.
Les condamnations à mort prononcées par des cheikhs anonymes se multiplient en terre marocaine. En toute impunité et dans le silence coupable d’une justice qui, dans le cas d’espèce, regarde ailleurs.
Exemple révélateur qui donne à réfléchir, le projet de loi 86-14 relatif à la lutte contre le terrorisme ne souffle pas mot sur le «takfir». Pourtant, expliquent ces défenseurs des libertés, toutes les libertés, l’excommunication prononcée par de sombres cheikhs et autres apprentis sorciers extrémistes est un appel au meurtre, une autorisation à tuer.
Le projet de loi en question préparé par le ministre islamiste de la Justice et ses services ne souffle pas mot sur le takfir. «Appeler à l’assassinat d’une personne est une forme de terrorisme», affirmait Khadija Rouissi à «Libération» il y a quelques semaines. La députée PAM a, on le sait, fait l’objet de menaces de mort pour avoir soutenu les journalistes de la publication satirique «Charlie-Hebdo».
Pire encore, et c’est l’activiste amazigh Ahmed Assid qui le souligne, le projet de loi anti-terrorisme aurait même réduit les sanctions et les peines à l’encontre de ceux qui inciteraient au terrorisme. Comment expliquer cette insoutenable indulgence face à un fléau mondial qui transcende frontières et religions ? «Il ne faut pas oublier que dans une vie pas si ancienne que cela, M. Ramid était l’avocat des salafistes poursuivis et condamnés dans le cadre de la loi anti-terrorisme. C’est un début d’explication», rappelle perfide cet avocat impliqué dans la défense des droits humains. Le takfir ferait-il partie des «lettres» du PJD, le parti islamiste qui conduit la coalition gouvernementale, et du Mouvement unicité et réforme, son bras religieux?
Lundi 6 avril, la commission information et communication de l’Union socialiste des forces populaires a rendu public un communiqué appelant les pouvoirs publics à assumer leurs responsabilités devant ces menaces de mort visant des personnalités publiques. Des menaces qui doivent être prises au sérieux, affirment les Usfpéistes dans leur communiqué avant d’en appeler à «une protection sécuritaire des militants du parti et de ses symboles».
En février dernier, le ministère de la Communication invitait les médias marocains à ne pas diffuser les noms et les données privées de personnalités nationales visées par des menaces terroristes, «parce que cela constitue une menace pour leur vie».