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Que s’est-il passé au juste? S’agit-il ou non d’une demande d’arbitrage du Souverain? Y a-t-il sollicitation d’une audience Royale? Un tel mémorandum signe-t-il l’aveu de faiblesse d’une opposition qui serait phagocytée par une majorité gouvernementale déjà en campagne électorale ? C’est à toutes ces interrogations que Driss Lachguar a choisi de répondre pour, soutient-il, informer l’opinion publique exposée aux informations les plus contradictoires à ce sujet.
Au commencement, un mémorandum adressé au chef de l’Etat par les secrétaires généraux de l’USFP, de l’Istiqlal, du Parti authenticité et modernité et de l’Union constitutionnelle. Le document a été déposé le jeudi 26 mars au cabinet Royal par MM. Lachguar, Bakoury, Chabat, et Labied. Vendredi 27 mars, soit 24 heures plus tard, les leaders de l’opposition sont contactés pour être reçus par MM. Menouni et Ali Himma, les deux conseillers du Roi, généralement en charge des dossiers politiques et constitutionnels. La rencontre dure près de deux heures. « Les conseillers nous ont fait parvenir la réaction de SM le Roi qui a lu notre mémorandum et chargé ses conseillers de nous rencontrer. Il n’y a jamais eu de demande d’audience Royale. Pas plus que nous n’avons pas demandé à rencontrer les conseillers du Roi», révèle le premier des socialistes marocains.
Le Roi, garant du choix
démocratique
L’opposition a sollicité un arbitrage Royal. Le patron du parti de la Rose le dit sans ambages. Mieux encore, il s’en explique. Le chef de l’Etat a été saisi parce qu’il est le garant du choix démocratique du pays. La Constitution adoptée en 2011 le stipule clairement. «Et ce que fait, ce que dit, ce qu’entreprend le chef du gouvernement menace le choix démocratique de ce pays», fait valoir celui qui est député de Rabat avant d’ajouter qu’en l’absence de la haute Cour de justice, il est aujourd’hui impossible de présenter un recours devant les juges contre le chef du gouvernement ou l’un de ses ministres. Deux partis de l’opposition s’y sont essayés. L’affaire a été classée, sans suite.
Reste maintenant à savoir de quoi l’opposition s’est plainte et ce qu’elle reproche au juste à Abdelilah Benkirane, le chef du gouvernement. L’utilisation du sacré et des symboles de la nation –notamment le Roi- est au centre des griefs retenus par les partis de l’opposition à l’encontre du chef du gouvernement résolument en pré-campagne électorale. Des scrutins ont été annulés à cause de l’utilisation de symboles de la nation, argue le chef de file des socialistes. Et de poursuivre: «Notre mémorandum n’est pas une plaidoirie. Nous n’avons pas d’ailleurs à le faire avec Sa Majesté. Dans notre mémorandum, nous n’avons rapporté qu’un seul exemple –alors qu’ils se comptent par dizaines- des dérapages de M. Benkirane qui n’a de cesse d’impliquer le chef de l’Etat dans toutes ses sorties. Et dans ces sorties où l’insulte et la diffamation sont monnaie courante, on ne sait plus à qui nous avons affaire. A l’adepte du mouvement Tawhid wa Al Islah, au secrétaire général du PJD ou au chef du gouvernement qui utilise les moyens de l’Etat et les gardes du corps payés par les deniers publics.
De la teneur des échanges avec les conseillers Royaux, Driss Lachguar s’en tiendra aux grands principes. Pas question de dévoiler ce qu’ont dit MM. Ali Himma et Menouni aux quatre chefs de partis. «Ce n’est certainement pas à moi de le faire. Posez-leur la question», lâche-t-il avant d’esquisser un large sourire.
Après le mémorandum et la réunion tenue avec les deux conseillers du Souverain, y aura -t-il un droit de suite? Driss Lachguar n’a pas échappé à la question. «Le temps nous dira ce qui va se passer. Ce sera aussi le temps des prises de décision», répond-il. Une manière d’entretenir le suspense…