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Une session printanière différente. D’un bout à l’autre de l’échiquier politique, le rendez-vous électoral est dans toutes les têtes. Pour ce parlementaire istiqlalien, le scrutin est un test et en particulier pour la majorité gouvernementale. « Il ne faut pas s’y tromper, le chef du gouvernement est déjà en campagne. Il harangue les foules, invoque le Roi, insulte l’opposition et les femmes, promet des châteaux …au paradis. Cela annonce la couleur quand la vraie campagne électorale va réellement commencer ! », s’exclame-t-il.
Les textes organiques relatifs aux collectivités territoriales –régions, préfectures, provinces et collectivités- sont en discussion en commission parlementaire. Rachid Talbi Alami, le président de la Chambre des représentants, s’en félicite. « Ces textes électoraux sont éminemment importants et ils seront adoptés au cours de cette session. Le rythme est pris. Lors de la dernière session parlementaire, pas moins de 62 textes de lois ont été adoptés », rappelle-t-il.
Dans les rangs de l’opposition, le scepticisme est de mise. Le temps législatif est long, constate ce ténor du parti de la Rose. Un temps législatif qui est loin de correspondre au temps politique. L’explication est à chercher du côté de l’approche adoptée par le gouvernement Benkirane. « Les textes de lois organiques relatifs aux élections n’ont pas été conçus sur la base d’une concertation. L’esprit dominant a été le fait accompli. C’est pourquoi l’opposition a adopté une ligne de conduite qui a pris la forme d’un constant rappel à l’ordre », fait valoir notre interlocuteur.
« Les prochaines élections ne constitueront pas un nouveau point de départ »
Le dernier exemple n’est pas des moindres et résume à lui seul l’ampleur des dégâts à venir. Le calendrier électoral proposé va nuire à la valeur ajoutée apportée par la Constitution adoptée en 2011. On le sait, le prochain scrutin aura lieu immédiatement après la trêve estivale qui elle-même est précédée du mois de Ramadan. « Et comment, surtout, peut-on se targuer de préparer les élections alors que les textes ne sont pas encore prêts ? C’est la charrue avant les bœufs. Une telle démarche est devenue la marque de fabrique de cet Exécutif. Il faut en prendre conscience, les prochaines élections ne constitueront certainement pas un nouveau point de départ comme attendu. Et on se demande où est le chef du gouvernement par rapport au dossier électoral ! », s’exclame cette figure en vue du Parti authenticité et modernité.
Une dernière session avec les élections locales et régionales qui sera pourtant chargée. Des projets de lois éminemment importants devraient y être en principe adoptés : Code pénal, statut des juges, pouvoir judiciaire. « Et dès la première séance de cette session, les députés devront voter la loi organique des finances et celle relative aux nominations aux postes stratégiques », conclut le président de la Chambre basse.