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Les pays du Sahel font face également au même défi jihadiste comme l’atteste l’exemple du Mali. En effet, les groupes jihadistes ont envahi en 2012 le Nord de ce pays africain. Il a fallu l’intervention de la France avec la participation d’autres pays pour les bouter du pays (Opération Serval). Mais l’échec des groupes au Mali les a poussés à revoir leur tactique. Au lieu d’occuper des territoires qu’ils ne peuvent défendre, ils se contentent d’actions terroristes visant à déstabiliser les gouvernements locaux, en instrumentalisant, le cas échéant, les tensions ethniques ou sociales.
La chute des gouvernements qui étaient plus fermes dans la lutte contre le terrorisme a réduit la pression sur les groupes jihadistes. A cela s’ajoutent les problèmes que rencontrent les forces de sécurité (à l’exception du Maroc et de l’Algérie) pour faire face à ce que le rapport nomme «les acteurs non étatiques violents».
Selon la même source, le terrorisme constitue un danger pour la sécurité des pays du Nord de l’Afrique et du Sahel. Les groupes jihadistes ont «la capacité de déstabiliser des pays comme le Mali et le Niger qui ne disposent pas de moyens suffisants pour lutter contre le terrorisme, et ils pourraient créer des problèmes graves de sécurité nationale à des pays qui en disposent comme le Maroc et l’Algérie».
Le rapport a critiqué indirectement la politique d’amnistie initiée par certains pays de la zone pour «favoriser la réconciliation ou éviter la radicalisation des revendications» des groupes islamistes et salafistes. Cette politique, selon la même source, est contre-productive comme dans le cas de la Mauritanie où elle n’a pas favorisé la lutte contre le terrorisme. De surcroît, l’impréparation des forces de sécurité à des situations de lutte antiterroriste au Mali et au Nigeria a des effets indésirables étant donné que leurs excès ont engendré l’augmentation du nombre de jihadistes.
Le rapport a, par ailleurs, mis en exergue le fait que l’Espagne et d’autres pays européens sont fortement préoccupés par le terrorisme notamment dans la zone du Sahel. Le rapport met en garde contre le nombre croissant de personnes originaires d’Afrique du Nord qui résident en Espagne et qui se radicalisent en adhérant aux thèses des organisations terroristes comme Al-Qaïda et «l’Etat islamique». Les individus recrutés sont envoyés dans les zones de combat en Syrie, en Libye, en Tunisie ou encore en Algérie. Mais le plus préoccupant, d’après ce rapport, c’est le retour de ces individus aguerris «aux actions terroristes» dans leurs pays d’origine ou en Espagne.