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Le constat est sans appel. Avec l’avènement de l’Internet, des jeunes, notamment des adolescents, connaissent des changements remarquables. Au sortir du sommeil, ils sont en méforme et perdent donc de leur vivacité. En classe, où ils sont censés être actifs, les jeunes ne sont plus concentrés. Leurs facultés ne les aident plus à donner le meilleur d’eux-mêmes. Bonjour les dégâts !
Une assiduité qui fait défaut. Une attention qui se dégrade. Une force d’initiative qui s’amenuise. Et bien évidemment, une agressivité permanente à l’école et à la maison. Un plan de redressement s’avère dès lors incontournable, afin de remédier à cette situation.
Lors de ce débat, les interventions des élèves ont été d’un grand apport. Présentés sous forme de témoignages, leurs propos mettaient la lumière sur les causes et les raisons d’une évasion dans le monde fictif et les difficultés que vivent les familles marocaines. Manque de dialogue, d’accompagnement parental, de familiarité et complicité, les membres de la même famille deviennent du coup des étrangers les uns pour les autres. Les jeunes choisissent le maquis virtuel. Une sorte d’aliénation commence à être visible.
Les uns «aliénés» et les autres «préoccupés», les symptômes sont nombreux : Votre enfant ne dort plus comme avant. Il passe la nuit à surfer sur des sites Internet, et à «chatter» avec ses copains… jusqu’à une heure tardive de la nuit. A l’école, il n’est plus celui qu’on connaissait.
Certes, les Nouvelles technologies d’information et de communication (NTIC) sont utiles, sinon indispensables. Sous d’autres cieux, l’opération d’apprentissage dès le bas âge se fait à la faveur de tablettes connectées, ce qui remet en cause un ensemble de valeurs, de réflexes et d’automatismes ainsi que de mécanismes traditionnels. D’autres modèles, comme le système éducatif français, sont sur la sellette et comptent bientôt rejoindre le navire de l’apprentissage numérique.
Toutefois, les doléances des parents sont à prendre en considération, notamment pour ce qui est de leur présence physique et morale. Le jeune commence à se constituer un territoire. Il manifeste un sens aigu de la défense de son autonomie. La peur de l’usage abusif qu’il fait des NTIC préoccupe les parents ; les réactions sont parfois démesurées. Pourquoi ces doléances et ces inquiétudes sont-elles intéressantes et à prendre au sérieux? Pourquoi les parents amplifient le problème et réagissent plutôt agressivement?
D’abord, parce que le phénomène est nouveau, et on n’a pas encore trouvé de formules pédagogiques et éducatives à même de garantir l’immunité de nos enfants contre ces aspects nocifs. Ensuite, l’existence sur le net d’une offre impressionnante et infinie de produits, pas toujours constructive, pourrait entraîner des déviations au niveau des comportements du jeune public.
Enfin, ce dont nous avons besoin dans ce cas, serait une éducation aux NTIC. La peur et la crainte des ramifications de cet outil ne règlent pas pour autant le problème. Il ne s’agit donc pas de rejeter l’outil ni ce qu’il permet en termes de communication, de connaissances et de potentiel épistémologique, mais simplement d’en rationaliser l’usage et d’en tirer profit.