-
Annulation des accords Maroc-UE: Dépassée et sans impact la décision de la CJUE
-
L’USFP réitère sa position constante de soutien au droit du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant et appelle à la protection de l’intégrité territoriale du Liban
-
Le chef du gouvernement représente SM le Roi au XIXème Sommet de la Francophonie
-
Le Groupe des amis du multilatéralisme se réunit à Stockholm pour repenser l'avenir de la coopération internationale
-
Ahmed Lahlimi Alami fait le point sur le RGPH 2024
Cette lettre datant de la semaine dernière porte la signature des bâtonniers Abderrahmane Benamer, Mohamed Abdelhadi El Kebbab, Abderrahim El Jamaï, Mohamed Mustapha Raïssouni, Driss Abou El Fadl, Driss Chater, Brahim Semlali, Mbarek Taïeb Sassi et Abdeslam Bakkioui.
Ces derniers veulent aborder avec Benkirane la situation de la justice à la lumière des derniers projets de loi, et dissiper le malentendu qui règne actuellement à propos de plusieurs dispositions se rapportant à la profession d’avocat et qui envenime depuis des mois les relations entre l’Association des barreaux du Maroc et le ministère de la Justice et des Libertés. «Nous sommes convaincus que le dialogue avec vous, et vu vos responsabilités constitutionnelles, est le seul chemin qui mène à la réforme. Outre le fait qu’il n’est pas un luxe passager, il sera porteur d’une vision pour un avenir prometteur », affirme la lettre des bâtonniers.
A noter que l’Association des barreaux du Maroc avait, à plusieurs reprises, demandé audience au chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. En effet, elle l’avait sollicité à travers des lettres datées du 17 mars 2014 et du 28 octobre dernier, mais elle n’a pas reçu de réponse.
Par ailleurs, les mêmes bâtonniers ont adressé un appel aux avocats leur demandant de demeurer attachés à l’identité de leur profession, de préserver sa noblesse, de rester unis face à tous ceux qui veulent l’affaiblir ou semer le doute sur sa crédibilité. « Nous lançons cet appel pour que la profession d’avocat reste l’une des nécessités de l’Etat de droit. C’est un appel de conscience qui nous unit tous, avocates et avocats sincères et fidèles. Nous devons être vigilants pour ne pas commettre d’erreurs ou de faire des dérapages qui peuvent nous mener à la mort, au gouffre et au néant, ou nous mener vers le désespoir et la défaite. Le danger ne vient pas toujours de l’autre, et le plus grave est celui qui pourrait prendre naissance au sein de notre profession », lit-on dans cet appel lancé la semaine passée.
A noter que les relations entre l’Association des barreaux du Maroc et le ministère de la Justice et des Libertés passent actuellement par une mauvaise passe à cause des avant-projets de loi modifiant et complétant les Codes de procédure pénale et civile, l’Association estimant que les « réformes » initiées par le ministère de la Justice et des Libertés portent directement atteinte à la profession d’avocat.
C’est pour cette raison que les hommes en noir ont organisé plusieurs mouvements de protestation durant le mois de novembre. A partir de ce mercredi, ils vont observer des sit-in tous les mercredis de décembre, c’est-à-dire les 10, 17 et 24, de 11 heures à midi dans toutes les Cours d’appel du Royaume.
Selon le président de l’Association, Hassan Ouahbi, le bureau de celle-ci se réunira le 28 décembre pour évaluer ce nouveau mouvement protestataire et prendre d’autres décisions dans ce sens si les portes du dialogue avec les responsables gouvernementaux ne s’ouvrent pas.