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Selon le document en question, entre 2006 et 2009, l’aide en provenance de l’étranger est demeurée stable, ne dépassant pas les 7 milliards de centimes et ce sont 349 associations qui en ont bénéficié. Il faudra attendre l’année 2010, pour que ces dons progressent nettement pour atteindre les 14,6 milliards centimes en 2010, 14,5 milliards de centimes en 2011, 244 millions de DH en 2012 et 22,2 milliards de centimes en 2013 au profit de 485 associations. «La hausse nette des dons et des aides étrangers pendant cette période trouve son explication dans le contexte du Printemps arabe et des révoltes politiques et sociales qui ont secoué la région», nous a expliqué Omar Aziki, secrétaire général d'ATTAC Maroc avant de poursuivre : «Les USA ainsi que l’UE ont réalisé l’importance du soutien à accorder à la société civile dans l’objectif de renforcer la démocratie et l’Etat de droit dans cette région et c’est pourquoi ils ont décidé d’augmenter leur aide».
Ces montants sont appelés à augmenter davantage, selon le SG d’Attac Maroc, qui nous a précisé que l’UE a décidé de poursuivre son soutien à la société civile marocaine comme le révèle un document du projet de loi de Finances 2015.
Cependant, notre source appréhende ces aides avec certaines réserves. «L’argent étranger est souvent conditionné. Les USA et l’UE orientent parfois les ONG vers des secteurs d’intervention précis qui servent leurs agendas. Ainsi, ils préfèrent souvent travailler avec les ONG traitant des questions de bonne gouvernance, de genre, de démocratie locale… Ces associations ont la priorité sur les autres», nous a-t-elle précisé avant d’ajouter: «Mais, rien n’est donné gratuitement. Ces ONG sont appelées à soutenir les politiques de l’UE dans la région et ne sont pas censées les critiquer».
Pourtant, les chiffres révélés par le SGG restent muets sur les bailleurs de fonds, les associations bénéficiaires, les secteurs ciblés, les projets réalisés... «L’opacité entoure souvent ce dossier puisque personne ne sait qui bénéficie de l’argent ni où et comment il est dépensé», nous a confié Omar Aziki. Même son de cloche de la part de Mustapha Manouzi, président du Forum vérité et justice qui estime que ces chiffres du SGG sont exagérés et ne reflètent pas la réalité. Il va même plus loin en estimant que la révélation de ces chiffres en pareille conjoncture n’est pas innocente au regard des relations tendues entre les ONG œuvrant dans le domaine des droits de l’Homme et le ministère de l’Intérieur. D’après lui, la publication de ces chiffres ne pose pas de problème pour les ONG marocaines mais il exige que cette opération soit encadrée et transparente. «Nous sommes pour le contrôle et la reddition des comptes mais cela doit se faire dans le cadre de la loi et non de manière sélective et politique», a-t-il conclu.