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Pas plus tard que jeudi dernier et lors du Conseil de gouvernement, il a bombé le torse pour faire un pied de nez à l’opposition. Il s’est emporté contre ses méthodes de travail, ses critiques, etc. Pis, il a qualifié l’action de l’opposition de guerre contre son gouvernement et l’a accusée de vouloir ramener le pays en arrière.
Abdelilah Benkirane se veut catégorique : il n’y a que lui seul et son cabinet qui gèrent le pays et après eux, c’est le déluge. « C’est nous qui assumons la responsabilité de la gestion du pays et personne d’autre, et c’est pourquoi nous sommes déterminés à aller de l’avant jusqu’à la fin de notre mandat comme nous le pensons », a-t-il lancé à ses ministres. Ainsi et à la différence de Tocqueville qui croit qu’« il n’y a pas sur terre d’autorité si respectable en elle-même, ou revêtue d’un droit si sacré, que je voulusse laisser agir sans contrôle et dominer sans obstacle», le chef du gouvernement et sa majorité ne semblent pas trop préoccupés par l’aménagement des contrepoids et ne croient guère que seul le pouvoir limite le pouvoir, comme l’avait déjà montré Montesquieu.
Ils ont l’air d’oublier que l’opposition est une institution constitutionnelle dont le rôle consiste à interpeller le gouvernement, à contrôler son action, à critiquer ses programmes et décisions, à proposer des solutions alternatives et à œuvrer pour l’alternance par les voies démocratiques.
Un rôle qui n’est pas du goût de l’Exécutif et de sa majorité parlementaire qui rendent chaque jour la vie dure à l’opposition. C’est le cas lors des réunions des commissions permanentes et des séances des questions orales transformées souvent en véritables arènes pour attaquer les parlementaires de l’opposition. Même la séance mensuelle consacrée à la réponse du chef du gouvernement aux questions ayant trait à la politique générale est devenue une sorte de forum d’insinuations déplacées et de manque de respect envers les membres de l’opposition. En fait, Benkirane et ses ministres n’hésitent pas à rendre la tâche de l’opposition plus dure qu’elle ne l’est et tous les moyens sont bons pour saper le moral de ses membres. Monotonie des réponses, lenteur et sélectivité en matière de questions d’actualité, absentéisme des ministres et la liste est longue. Et cerise sur le gâteau, les ministres tentent souvent d’éviter le débat et la critique en arguant qu’ils sont novices dans la gestion de la chose publique alors qu’ils gèrent les affaires du pays depuis près de trois ans.