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Selon Hassan El Amari, spécialiste des questions migratoires et de l’asile, plus de 170 Nigériens dont des femmes et des mineurs ont été arrêtés les 7 et 8 décembre courant à Maghnia, Tlemcen et Oran; le journal algérien El Watan ayant déjà évoqué le transfert de 318 migrants nigériens le 6 décembre vers un centre d’accueil à Tamanrasset.
«Cette opération, enclenchée en collaboration avec les autorités du Niger, concernera 3.500 migrants irréguliers. Ils ont été installés dans un centre d’accueil à l’extrême sud du pays avant leur transfert vers le Niger, via la localité frontalière d’In Guezzam. L’opération s’étalera, selon des sources sécuritaires algériennes, tout au long de cette semaine», nous a précisé notre source. D’après elle, l’Algérie compte des milliers migrants d’origine nigérienne qui ont été contraints de quitter leur pays à cause de leur situation économique et sociale déplorable.
«Un grand nombre d’entre eux vit dans la pauvreté absolue, ce qui pousse parfois les membres d’une même famille à partir vers l’Algérie où leur vie demeure problématique, ce qui les pousse à squatter des maisons abandonnées et à gagner leur vie en vendant des produits artisanaux ou en travaillant dans les chantiers de BTP ou dans le secteur agricole. Quant aux femmes, elles préfèrent faire la manche », nous a indiqué Hassan El Amari.
Concernant les craintes affichées par les autorités marocaines, il nous a affirmé que plusieurs migrants irréguliers œuvrant dans les secteurs du BTP et de l’agriculture dans les régions de Maghnia et Tlemcen et qui sont arrivés récemment à Oujda ne se sentent pas en sécurité en Algérie et craignent d’être reconduits manu militari aux frontières. « Aujourd’hui, les craintes des Marocains sont légitimes notamment pour les migrants d’origine autre que nigérienne. En fait, les migrants nigériens ne constituent pas un problème pour les autorités du Royaume puisque rares sont ceux qui osent franchir les frontières maroco-algériennes. Le nombre de Nigériens qui comptent franchir ces frontières ne dépasse pas 1%. Ils préfèrent rester en Algérie plutôt que de venir au Maroc », nous a précisé notre source avant de poursuivre «que le Niger constitue aujourd’hui une des plaques tournantes de la migration irrégulière et que plusieurs réseaux de traite humaine s’y activent. Les villes d'Agadez et d’Arli demeurent les principales portes d’entrée vers l’Algérie pour plusieurs migrants irréguliers en provenance du Gabon, du congo, du Cameroun et du Nigeria qui comptent émigrer clandestinement vers l’Europe», a-t-il conclu.