-
Annulation des accords Maroc-UE: Dépassée et sans impact la décision de la CJUE
-
L’USFP réitère sa position constante de soutien au droit du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant et appelle à la protection de l’intégrité territoriale du Liban
-
Le chef du gouvernement représente SM le Roi au XIXème Sommet de la Francophonie
-
Le Groupe des amis du multilatéralisme se réunit à Stockholm pour repenser l'avenir de la coopération internationale
-
Ahmed Lahlimi Alami fait le point sur le RGPH 2024
M. Sissi, qui arrive d'Italie, effectue sa première tournée en Europe depuis sa prise de pouvoir en juillet 2013 puis sa confortable élection en mai.
Malgré l'implacable répression envers les partisans de son prédécesseur islamiste Mohamed Morsi (plus de 1.400 morts et 15.000 personnes emprisonnées) et l'autoritarisme du nouveau pouvoir, le président Sissi, en quête de légitimité internationale, reste "un partenaire stratégique" incontournable, comme l'a souligné Rome, et l'Egypte "un grand pays et grand partenaire de la France" selon Paris.
"Oui, on considère que Sissi est légitime. Pour autant, il y a beaucoup à dire. Nous sommes conscients des tensions, les journalistes emprisonnés, la répression qui s'exerce bien au-delà de la lutte antiterroriste", souligne une source élyséenne.
Mais la politique intérieure de l'Egypte, engagée dans l'éradication de la confrérie des Frères musulmans classée "organisation terroriste", ne constituera pas le cœur des discussions, dominées par la sécurité régionale et les questions économiques.
La poudrière libyenne et les menaces qu'elle fait peser sur toute la région figurent en tête des préoccupations communes des deux pays. Avec des différences d'appréciation cependant sur la façon de sortir de la crise.
"Les Egyptiens considèrent - à juste titre - que nous avons une responsabilité particulière. Ils ont le sentiment de ne pas avoir été entendus en 2011 en alertant sur les dangers d'une intervention occidentale, ils espèrent être entendus aujourd'hui. Ils estiment qu'il faut réintervenir en Libye, mais nous avons des doutes sur le fait que cette crise peut être résolue uniquement par la force", explique une source gouvernementale française.
L'Egypte, déjà en butte à ses propres groupes jihadistes dans le nord du Sinaï, partage plus de 1.000 km de frontière avec la Libye, et est directement menacée par le chaos dans lequel a plongé ce pays depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2012.
Face aux groupes et milices islamistes en Libye, Le Caire soutient le Parlement élu de Tobrouk, "de façon robuste", selon la formule d'un diplomate. L'Egypte a même été accusée, notamment par les Etats-Unis, d'avoir lancé en août des raids aériens dans le secteur de l'aéroport de Tripoli, avec les Emirats arabes unis.
Sans confirmer cette implication directe (démentie par l'Egypte), Paris, qui reconnaît "un enjeu sécuritaire immédiat" en Libye, met cependant en garde contre des "initiatives extérieures" susceptibles de "compliquer encore la donne". "On a besoin de se mettre d'accord sur la Libye, où l'on ne peut pas se passer d'une solution politique", souligne la source élyséenne.