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Le nouveau découpage proposé par le département de Mohamed Hassad propose de fusionner les arrondissements de Ben M’Sick et Sebata en une seule division administrative. Idem pour les arrondissements de Aïn Sebaâ, Hay El Mohammadi et les Roches Noires et pour le Maârif, Anfa et Sidi Belyout. Il en sera de même pour Sidi Moumen et Bernoussi d’un côté et Oulfa et Hay El Hassani de l’autre. Le projet du ministère de l’Intérieur compte également fusionner les arrondissements d’El Fida et Mers Sultan ainsi que ceux de Sidi Othmane et Moulay Rachid.
Ce nouveau découpage ne semble pas trouver grâce aux yeux des partis de l’opposition. Ces derniers estiment que ce projet concocté sans consultations préalables des parties concernées porte atteinte à la politique de proximité. Pis, ils pensent qu’il va affaiblir davantage le rôle des arrondissements et renforcer celui du Conseil de la ville. « Le ministère de l’Intérieur ne peut pas réduire d’un trait de plume le nombre d’arrondissements de 16 à 8. Ces derniers jouent un rôle important dans la politique de proximité et toute atteinte à ces unités administratives risquera d’impacter directement les citoyens », nous a indiqué Abdelhak Mabchour, élu de l’USFP au Conseil de la ville de Casablanca. D’après lui, le vrai problème est ailleurs. « Les actuels arrondissements ne jouissent pas de la personnalité morale et ne disposent pas de budgets à même de leur permettre d’assurer leurs missions.
Ils n’ont aucune existence juridique et ne détiennent aucun droit. La réduction de leur nombre n’aura pour conséquence que de les marginaliser davantage alors qu’ils sont les plus proches des citoyens et qu’ils en subissent le plus de critiques », nous a-t-il précisé.
Mieux, notre source estime que ce projet ne tient pas la route vu la situation de la métropole économique qui est en constante évolution. « Casablanca ne cesse de se développer et de s’élargir davantage. Ceci d’autant plus que la ville concentre des millions d’habitants et qu’elle enregistre l'intensité la plus forte en termes de mobilité. C’est pourquoi, en tant que partis d’opposition, nous avons proposé d’élever le nombre d’arrondissements à 18 en ajoutant Lissasfa et Sidi Maârouf qui sont devenus de vraies petites villes », nous a-t-il expliqué.
De son côté, Abdelhamid Ennajih, directeur exécutif de l’Association nationale des collectivités locales au Maroc (ANCLM), estime que si la mise en place d’un tel projet pourrait avoir des avantages en matière de gestion communale, il aura certainement un impact négatif sur les citoyens. « Le département de l’Intérieur s’est trouvé devant un vrai dilemme : privilégier l’intérêt des citoyens ou celui des arrondissements. Et je crois qu’il a opté pour le deuxième choix avec tout ce que cela pourra induire comme inconvénients pour les citoyens», nous a-t-il indiqué. Même son de cloche de la part de cet autre édile de la ville qui pense que le nouveau découpage administratif imposera aux élus de faire montre de plus d’efforts et d’énergie afin de répondre aux attentes et aux sollicitations de la population de leurs arrondissements. « Il est vrai que le projet de Hassad garantira plus de fluidité de travail et moins de tractations politiques. Mais les élus seront les premiers à en payer le prix fort puisqu’ils seront appelés à fournir davantage d’efforts pour couvrir tout le territoire de leur arrondissement », a-t-il conclu.