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Effectivement, c’est la loi de «qui embarque des places le premier» qui prime actuellement chez beaucoup de chauffeurs de petits taxis. Lesquels portent gravement atteinte à la notoriété d’un métier exigeant un maximum de retenue, de responsabilité et de comportement civique.
Les scènes de dérives et d’infractions, non pénalisées malheureusement, se multiplient et se ressemblent sur les artères de la ville d’Essaouira. Les chauffeurs de taxi se permettent de changer de direction sans en alerter les autres, de s’arrêter brutalement n’importe où pour embarquer un passager et de klaxonner de manière répétitive et injustifiée pour inciter les automobilistes à griller qui un stop, qui un feu rouge. Des comportements indécents et dangereux qui se déroulent au vu et au su des agents de police. «Nous remarquons depuis quelque temps que les policiers font semblant de ne pas voir les violations commises par bon nombre de chauffeurs de taxi. Qui peut alors protéger les passagers et les usagers de la route de pareilles et dangereuses conduites ?», s’interroge un citoyen dépité. Certains chauffeurs de petits taxis s’arrogent tous les droits et réagissent de manière agressive aux protestations des usagers de la route.
« Je viens d’être agressé verbalement par un chauffeur de petit taxi qui s’est permis de s’arrêter brutalement devant moi pour embarquer une passagère. C’est scandaleux, il a mis ma vie en danger tout en me refusant le droit de protester », nous a déclaré un automobiliste dans tous ses états.
Pour les autorités locales, tout citoyen victime d’un comportement inopportun d’un chauffeur de petit taxi peut déposer plainte auprès des services sécuritaires. Il n’a qu’à mémoriser le numéro de taxi s’il n’arrive pas à identifier le chauffeur.
Pour Aziz Zaatar, professionnel et président de l’Association de l’avenir des œuvres sociales des professionnels des petits taxis à Essaouira, ce comportement est justifié par des contraintes financières. Ces derniers sont toujours victimes de la rente qui handicape le développement et l’organisation du secteur. Pour lui, ils se saignent les quatre veines pour couvrir les frais du gasoil et le bail du taxi atteignant parfois 250 DH pour la mi-journée.
«Le chauffeur est le maillon faible du secteur, il n’a aucune garantie financière ou sociale. Cependant, il est obligé de renflouer les caisses des propriétaires d’agréments», précise Aziz Zaatar. Et d’attirer l’attention sur le non-respect des critères et conditions pour l’octroi des permis de confiance. Pour lui, rien ne peut justifier certains comportements, nocturnes surtout, adoptés par quelques chauffeurs de taxi. Les services compétents doivent assumer leur responsabilité dans ce sens, a-t-il précisé.
Pour lui, le secteur a besoin d’une stratégie intégrée qui s’attaque aux vraies causes au lieu de centrer le débat sur des effets. Il a, par ailleurs, réclamé l’implication des professionnels dans le travail de la commission chargée de l’octroi des permis de confiance pour mieux protéger et encadrer le secteur.